Libéré après deux mois de détention, Jean de Dieu Kilima de Filimbi raconte son calvaire – Interview

Arrêté à Kisangani le 8 juillet 2016 et cinq jours plus tard à Kinshasa, <strong>Jean de Dieu Kilima</strong>, membre de la coordination du Front Citoyen 2016 en charge de la mobilisation dans la province du Tshopo, a été libéré ce lundi 5 septembre 2016. Il bénéficie d’une liberté provisoire dans le cadre des mesures dites de décrispation.

Il a été arrêté en marge d’une conférence de presse organisée à Kisangani dans le cadre d’une campagne de sensibilisation sur les articles clés de la Constitution relatifs au mandat et à l’élection du Président de la République.

Il a été arrêté par des agents de l’ANR au motif qu’il détenait des <em>« documents subversifs »</em> (il s’agissait d’un feuillet contenant les articles clés de la Constitution) et qu’il était membre d’une organisation non reconnue par les autorités.

ENTRETIEN…

<strong>Libre, enfin…</strong>

[caption id="attachment_4306" align="alignright" width="625"]<img class="wp-image-4306 size-full" src="https://actualite.cd/wp-content/uploads/2016/09/jean-de-dieu.jpeg&quot; alt="De gauche à droite: Fred Bauma, Godefroy Mwanabwato, Jean de Dieu Kilima en T-shirt marron (derrière Bienvenu Matumo), Victor Tesongo et Heritier Kapitene à la prison centrale de Makala.. " width="625" height="480" /> De gauche à droite: Fred Bauma, Godefroy Mwanabwato, Jean de Dieu Kilima en T-shirt marron (derrière Bienvenu Matumo), Victor Tesongo et Heritier Kapitene à la prison centrale de Makala..[/caption]

Je suis libre depuis trente minutes. C’est une liberté provisoire. J’étais arrêté par l’ANR à Kisangani le 8 juillet 2016 en pleine conférence de presse sur une campagne de sensibilisation. J’ai passé quatre jours dans un cachot de l’ANR à Kisangani avant d’être transféré à Kinshasa. J’étais dans un cachot de l’ANR pendant six jours avant d’être envoyé au parquet général de Matete avant d’être transféré à la prison centrale de Makala.»

<strong>Les conditions de détention</strong>

Vous connaissez notre pays. Les conditions étaient médiocres. Dieu est grand et je suis bien portant, mais je dois voir un médecin.

<strong>Maltraité ?</strong>

A Kisangani, j’étais maltraité et torturé. Je garde de très mauvais souvenirs. C’était la souffrance.

<strong>Et après votre libération ?</strong>

Je remercie la justice congolaise. Je continue la lutte. Nous avons beaucoup appris. Kisangani est notre champ de bataille. Je suis Filimbi et je suis LUCHA.

Une interview à écouter intégralement ici.
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