Au moins 10 personnes ont été tuées dans la ville de Bukavu (Sud-Kivu) en l’espace d’une semaine, dans des différents incidents sécuritaires. Des chiffres relevés par différentes structures de la société civile dans les trois communes de la ville de Bukavu. Cette période est sous occupation de la rébellion du M23.
« Parmi ces corps, il y en a trois ont été ramassés le matin et 8 sont des présumés voleurs victimes de la justice populaire. Ça fait presque 11 déjà. Nous appelons les nouvelles autorités à la protection des personnes et leurs biens et la population à la vigilance », dit un activiste qui a comptabilisé les corps des victimes.
Les bandits armés sont soupçonnés d'être auteurs des tueries dans la ville. Mais aussi la présence de certaines militaires et miliciens wazalendo pourraient être à la base de cette situation.
Des réunions sont tenues avec les chefs d'avenues et des quartiers, les acteurs de la société civile pour sensibiliser la population à remettre les armes laissées et d’autres effets militaires auprès des responsables du M23.
« Nous avons des patrouilles dans les avenues chaque jour et nous demandons aux enfants des militaires, la famille des militaires de retourner les armes qu'ils ont dans leurs maisons, abandonnées par les parents afin que nous puissions sécuriser tout le monde parce que ils ne savent pas manipuler ces armes abandonnées, ils s'entretuent entre eux », a confié un cadre de la rébellion.
Pendant ce temps, plus de 2100 policiers qui étaient dans la ville ont été enrôlés et envoyés par le M23 à Rumangabo (Nord-Kivu) pour être recyclés. Des policiers venus de toutes les unités qui jadis étaient déployés à Bukavu et ses périphéries.