Bas-Uele: trois corps sans vie découverts après l'incursion des rebelles centrafricains Seleka à Ango

Illustration. Le corps d'une victime d'attaque des ADF à Beni
Illustration. Le corps d'une victime d'attaque des ADF à Beni

Trois corps sans vie ont été découverts dans la chefferie Ezo, dans le groupement Zelu (territoire d’Ango) au Bas-Uele, au lendemain d’une incursion des rebelles centrafricains Seleka mardi dernier. L'administrateur du territoire qui a rapporté la nouvelle dans la soirée du jeudi 10 octobre à ACTUALITE.CD, parle de deux hommes d'une trentaine d'années et d'un enfant d'une dizaine d'années tués par les assaillants.

Fuyant la pression de l'armée, ces rebelles ont tiré plusieurs coups de feu faisant des victimes.

L'AT d’Ango plaide pour une intervention urgente des autorités sécuritaires en renforçant les effectifs militaires et en les équipant en matériels logistiques. Marcelin Mazale affirme que cette situation rend la vie difficile à ses administrés qui vivent dans la psychose totale.

''La situation est alarmante. Nous appelons les autorités tant provinciales que nationales à nous venir en aide, nous renforcer avec beaucoup de militaires et surtout avec les équipements afin qu'ils fassent régner la paix dans cette partie du territoire", plaide Marcelin Mazale.

L'administrateur d'Ango rappelle qu’une autre incursion des rebelles Seleka avait eu lieu il y a deux semaines dans cette même partie de la chefferie Ezo, cette fois-là dans le groupement Balisango 1, où les assaillants avaient kidnappé deux femmes et ravi beaucoup de biens de valeur y compris une somme d'argent. 

Au cours de la dernière attaque, deux personnes, l'épouse du chef de groupement Zelu et l'infirmier titulaire de la place, enlevées ont été sauvées par les militaires FARDC venus à la trousse de l'ennemi.

Il s'agit d'une énième attaque des éléments Seleka dans cette partie de la province du Bas-Uele, note-t-il. La Seleka est une coalition ethnique à coloration religieuse musulmane constituée en août 2012 de groupes rebelles pour chasser du pouvoir l'ex-président centrafricain François Bozizé. Ce qui fut fait au mois de mars 2013.

Joël Lembakasi, à Isiro