Ce samedi 5 octobre 2024 est un jour déterminant pour le conflit entre la RDC et le Rwanda. C’est le dernier jour du 19e sommet de la Francophonie, qui réunit à Paris les deux pays voisins, actuellement en relations tendues en raison de la guerre dans l’est de la RDC.
Pour la délégation congolaise, conduite par le président Félix Tshisekedi, ce sommet est l’occasion d’obtenir des sanctions contre le Rwanda, accusé d’agresser la RDC à travers les activités de la rébellion du M23 dans le Nord-Kivu.
« Nous ne devrions pas laisser les milices du M23, soutenues par le Rwanda, poursuivre leur marche macabre sur Goma (…) la francophonie doit retrouver sa place prépondérante sur la scène internationale en prenant fermement position pour la paix. Liban, RDC, Gaza : nous ne pouvons pas rester spectateurs », a déclaré le député français Aurélien Taché après son échange avec Félix Tshisekedi lors de l’ouverture du 19e sommet de la Francophonie.
Dans la même logique, un tête-à-tête est prévu aujourd’hui entre Emmanuel Macron et son homologue rwandais Paul Kagame. Cette rencontre fait suite aux discussions que le président français avait déjà entamées hier avec son homologue congolais Félix Tshisekedi. L'objectif est d’amener les deux chefs d’État africains à un accord pour mettre fin aux affrontements dans l’est de la RDC.
Du côté de l’Organisation internationale de la Francophonie, la secrétaire générale Louise Mushikiwabo reste réservée sur toute question liée aux crises dans les États membres de l’organisation qu’elle dirige.
« En termes d'influence justement, nous restons une organisation modeste, qui n'est pas en mesure de résoudre les crises compliquées du monde, mais peut faire avancer les choses », avait-elle déclaré hier lors de son discours d’ouverture du sommet.
En attendant la séance publique de restitution de ce sommet, une plénière entre Emmanuel Macron, Louise Mushikiwabo et les délégations présentes est en cours au Grand Palais, dans le 8e arrondissement de Paris, où l’événement se poursuit.