RDC: pour les élus pro-Katumbi, le "muselement" de l'opposition se fait dans l'optique du changement de la Constitution en vue de prolonger "indument" le mandat de Félix Tshisekedi

Moise Katumbi en meeting le 27 novembre à Bukavu
Moise Katumbi en meeting le 27 novembre à Bukavu

Les députés nationaux, membres du groupe parlementaire Ensemble pour la République dénoncent le rétrécissement de l’espace démocratique dans le pays mais aussi tout " complot" contre son leader Moïse Katumbi Chapwe. 

Dans une déclaration faite ce jeudi 03 octobre 2024, ces élus considèrent cette attitude du régime Tshisekedi comme une stratégie d'intimider l'opposition en vue de matérialiser le projet de la révision constitutionnelle pour maintenir Félix-Antoine Tshisekedi à la tête du pays au-delà de ses deux mandats constitutionnels.

"A l'affût des motifs d'arrestations des opposants les plus farouches, pour museler la classe politique en prévision du changement de la Constitution, et prolonger indument le mandat du Président Félix TSHISEKEDI, le pouvoir en place dans sa logique d'intimidations, entend faire taire Moïse KATUMBI CHAPWE. C'est ainsi que, des troupes lourdement armées, envoyées à Pweto, ont investi sa concession et procédé à l'arrestation de ses travailleurs en emportant plusieurs biens de valeurs", ont-ils dénoncé dans leur déclaration dont une copie est parvenue à ACTUALITE.CD.

Pour les députés nationaux de l'opposition, membres du groupe parlementaire Ensemble, le pouvoir en place en République Démocratique du Congo, doit mettre fin à la terreur qu'il instaure sans ménagement ni respect aux droits prescrits par la constitution et les lois de la République, en arrêtant systématiquement les opposants.

"Le Gouvernement doit œuvrer au renforcement de la cohésion nationale, aux fins de mettre un terme à l'occupation depuis plusieurs années d'une partie du territoire national, plutôt que de concentrer ses efforts à se maintenir au pouvoir par la terreur et la violence", ont-ils plaidé dans leur déclaration.

Depuis quelques semaines, le parti présidentiel, l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi) a relancé le débat autour du projet de révision constitutionnelle au moment ou le président Félix-Antoine Tshisekedi est à son deuxième et dernier mandat constitutionnel. Le secrétaire général et président intérimaire du parti l’a publiquement déclaré dimanche au cours d’un échange avec les militants de cette formation politique.

Dans une autre sortie médiatique, Augustin Kabuya justifie cette démarche par le fait qu'après le référendum qui a conduit au vote de l'actuelle constitution, sa famille politique qui la contestait avait promis de la réviser une fois que l'UDPS sera au pouvoir.

Clément MUAMBA