RDC : au moins 663 civils tués en trois mois dans les violences en Ituri et au Nord-Kivu

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Entre le 20 juin et le 19 septembre 2024, la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a recensé 440 atteintes à la sécurité en Ituri et au Nord-Kivu, causant la mort de 663 civils, dont 104 femmes et 50 enfants, selon un rapport du Secrétaire général de l'ONU.

Les violences ont également fait 229 blessés parmi la population civile, dont 26 femmes et 41 enfants. D'après les informations recueillies, les Forces démocratiques alliées (ADF) sont responsables de la majorité des violences, ayant tué 342 civils dans ces deux provinces. La Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) a pour sa part tué 71 civils en Ituri, où elle continue de se disputer le contrôle du territoire et des sites miniers avec le Front populaire d'autodéfense en Ituri (groupe Zaïre).

Dans le Nord-Kivu, les territoires de Rutshuru et de Lubero ont vu la présence du mouvement rebelle M23 se renforcer, malgré une trêve humanitaire observée en juillet et un cessez-le-feu entré en vigueur le 4 août. Les affrontements entre le M23 et d'autres groupes armés se sont néanmoins poursuivis durant cette période.

La situation reste tendue dans l'est de la RDC, malgré le respect global du cessez-le-feu entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et la Force de défense rwandaise, précise le rapport de la MONUSCO.