4 200 barrières illégales et payantes, en majorité érigées et tenues par les agents de l'ordre (militaires et policiers) sont répertoriés au Sud-Kivu par une commission mise en place par le gouvernement provincial. C'est ce qu'a indiqué le gouverneur de la province du Sud-Kivu ce lundi 23 septembre au cours d'une rencontre avec les opérateurs miniers de la province du Sud-Kivu.
Jean Jacques Purusi a fait savoir que ces barrières illicites sont éparpillées dans les 8 territoires et la ville de Bukavu.
"Nous avons mené des investigations, nous avons découvert qu'il y a 4 200 barrières dans les 8 territoires et dans la ville de Bukavu. Imaginez ces barrières sont tenues par qui? Des militaires, des policiers...", a dit le gouverneur Jean Jacques Purusi.
Il s’agit de barrières de fortune représentées par des cordes sur les voies publiques, notamment sur les routes Bukavu-Uvira jusqu'à Fizi, ou encore Bukavu-Walungu-Mwenga-Shabunda. Les usagers et transporteurs sont obligés de débourser une somme avant de franchir.
"Ces agents perçoivent entre 500, 1000 et 2000 FC mais on ne sait pas où va cet argent", a ajouté le gouverneur qui précise que des mesures sont déjà prises pour mettre fin à ces tracasseries.
"Nous avons pris la décision de transférer cette note à la haute autorité de l'État parce qu'on ne peut pas continuer comme ça. J'ai donné instruction au commandant de l'armée, de la police, aux chefs de renseignements que les choses pareilles s'ils ne veulent pas changer ça, nous allons nous occuper de ces personnes".
Dans la province du Sud-Kivu, la société civile dénonce l’existence desdites barrières illégales.
Dans un récent message aux gouverneurs des provinces, le vice-premier ministre de l’intérieur, Jacquemain Shabani a exigé le démentelement de toutes les barrières illégales à la base de l’insécurité.
Justin Mwamba