Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les casques bleus bangladais de la Monusco sont intervenues ce jeudi 19 septembre contre une attaque des miliciens CODECO au village Nglé, dans la chefferie des Bahema Badjere (territoire de Djugu). Les assaillants ont lancé l’attaque dans la matinée faisant au moins deux morts, affirment les sources locales.
Les sites des déplacés de plaine Savo et celui de Lala se trouvant dans la zone ont échappé à l’attaque des miliciens, soulignent les mêmes sources.
"Il y a eu effectivement une attaque ce matin non loin du site. Le bilan provisoire est de deux morts, un cultivateur et une dame morte à la suite de cette attaque et deux blessés à la machette. Il y a aussi plusieurs motos qui ont été pillées et des maisons incendiées par CODECO", a dit à ACTUALITE.CD, Stéphane Banga, président du site des déplacés de Lala.
Désiré Malodra, président de la société civile de la chefferie des Bahema Badjere indique que les FARDC et les casques bleus ont repoussé les assaillants qui voulaient à tout prix s’attaquer au camp des déplacés.
"Nous avons alerté les casques bleus qui, avec les FARDC, se sont immédiatement déployés sur le lieu. À l’arrivée des casques bleus, les CODECO ont fui. A l’heure qu’il est, un calme précaire règne dans la zone où la Monusco et les FARDC patrouillent ", déclare-t-il affirmant que le bilan de ces affrontements demeure encore provisoire.
En juin 2023, les miliciens CODECO avaient sauvagement abattu 46 personnes parmi les déplacés de la plaine Savo après une autre attaque la plus sanglante des mêmes assaillants en février 2022 causant la mort de 62 personnes sur le même site.
Suite à l’attaque de ce jeudi, il s'observe un déplacement massif des populations vers Bule à 4 km du lieu de l’attaque. Depuis quelques jours, les miliciens CODECO se font de plus en plus parler d'eux à travers des exactions contre des civils dans le territoire de Djugu notamment à Pimbo, Jina, Ndjauda, Gali, Lenga, Upakri et ailleurs. En l’espace d’une semaine, la société civile estime à une quarantaine, le nombre de personnes tuées.
Freddy Upar, à Bunia