De nouveaux combats ont opposé, tôt le matin de ce mercredi, les volontaires pour la défense de la patrie, VDP, appelés communément « Wazalendo » et rebelles du M23 sur plusieurs collines surplombant la cité de Bweremana, dans le territoire de Masisi. Selon la société civile locale, les wazalendo ont repoussé les rebelles du M23 qui voulaient déborder de leurs positions initiales. Une accalmie relative est observée à Bweremana et ses environs, après des échanges des tirs qui ont duré plusieurs dizaines de minutes.
« Il y a eu échanges des tirs suite aux mauvais mouvements que le M23 commençait à faire vers les positions des éléments VDP. Maintenant, les VDP ont répliqué et ont réussi à repousser le M23. Pour le moment, c'est calme. Il n'y a pas de problème. Les VDP ont contenu ces petits mouvements et ont repoussé le M23 jusqu'à une distance considérable. C'était au tour de 6h00. Les accrochages ont duré environ 30 minutes. Les gens n'ont pas fui Bweremana. Les enfants sont à l'école. Nous sommes résistants. La population est stable. Il n'y a pas de souci », témoigne à ACTUALITE.CD Flory Musanganya, président de la société civile de Bweremana.
Mardi, d'autres combats ont été signalés à Kibirizi, dans le groupement Mutanda (chefferie de Bwito), dans le territoire de Rutshuru. Ils ont opposé les wazalendo et le M23. Les sources locales avancent un bilan provisoire d'au moins trois morts et plusieurs blessés dans les rangs du M23.
« Les affrontements ont eu lieu à partir de 11h jusqu'à 13h ce mardi à Kibirizi. Les rebelles de la coalition M23-RDF-UPDF-AFC ont attaqué les wazalendo au quartier Kinyatsi Ki 30. C'est au centre commercial de Kibirizi. Des coups de balles ont été entendus et la population s'est enfermée dans des maisons. Nous avons enregistré un bilan provisoire de trois morts et plusieurs blessés du côté M23 et il y aurait deux blessés parmi les civils. Cette situation nous inquiète. Nous demandons au gouvernement, à la communauté internationale de venir en aide aux populations en détresse. Il est plus qu'urgent de demander au M23 de quitter le sol congolais », a indiqué Chirac Mafula, président du parlement des jeunes de Bwito.
Ces combats reprennent sur les différentes lignes dans les territoires de Masisi et de Rutshuru alors que le gouvernement congolais et rwandais, ont convenu, sous la médiation de l'Angola, depuis environ un mois, d’un cessez-le-feu. Cette mesure est entrée en vigueur à la fin de la trêve humanitaire décrétée, sur demande des États-Unis d’Amérique afin de permettre aux déplacés de retourner dans leurs milieux respectifs et aux humanitaires de pouvoir acheminer de l'aide en faveur de ces déplacés.
Jonathan Kombi, à Goma