Félix Tshisekedi a exprimé ses réserves sur le processus des élections locales et provinciales lors de son intervention sur Top Congo FM, ce mardi à Bruxelles. Il a souligné les nombreux défis et les implications négatives de ces élections sur la stabilité politique et administrative du pays.
« J’ai prêté serment en janvier. Immédiatement après la publication des résultats des législatives, les contentieux ont commencé, cela nous a pris presque deux mois. Cette fois-ci, nous avons eu les conseillers communaux, tout cela avec son lot de contestations », a déclaré Tshisekedi.
Le président a également critiqué la manière actuelle de désigner les gouverneurs, estimant que cela fragilise les provinces. « Je trouve que ce qui est fait actuellement fragilise nos provinces. Les gouverneurs, étant des grands commis de l’État, devraient être désignés par le gouvernement central et rendre compte à ce gouvernement. Les sanctions peuvent être envisagées en cas de dérapage. Mais lorsqu’on laisse à la vindicte des parlementaires provinciaux la gestion des gouverneurs, je crois qu’on a un problème de culture politique au Congo. Nous n’avons pas besoin d’aller aussi vite. C’est pour des pays qui sont déjà outillés dans la gestion de la chose publique. Nous avons encore besoin d’apprendre et nous devons aller étape par étape », a-t-il affirmé.
Tshisekedi a également critiqué la réforme sur l’éclatement de l’administration, la qualifiant de précipitée et mal faite. Il a suggéré de réunir une grande commission multidisciplinaire composée de plusieurs experts pour évaluer les grandes lignes et avoir une constitution adaptée aux vrais problèmes du pays.
Le président a mis en garde contre les effets déstabilisateurs des élections provinciales, affirmant qu'elles radicalisent le tribalisme et le clanisme. « Notre pays s’éclate de plus en plus à cause de ces élections provinciales qui radicalisent le tribalisme, le clanisme », a-t-il conclu