Lors de l’instruction de l’affaire du coup d’état manqué ce lundi 22 juillet, le tribunal militaire de garnison de la Gombe, siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo, a interrogé Paka Tady Thomas, le prévenu qui , lors de l’attaque au Palais de la Nation, aurait crié : « fini le régime ! ».
Comme beaucoup d’autres prévenus avant lui, Paka Tady Thomas affirme avoir été contraint de participer aux attaques et qu’il était venu pour un travail au sein d’une ONG.
En réplique, le ministère public a affirmé que ce prévenu était bel et bien porteur d’armes. Il a aussi affirmé que le prévenu a été coopératif, mais continue de nier les faits devant le tribunal.
Après avoir interrogé les prévenus, le tribunal a renvoyé l’affaire au vendredi 26 juillet 2024.
Le tribunal a eu à interroger un bon nombre des prévenus lors des audiences antérieures : le Britannique d’origine Congolaise Youssouf Ezangi, les sujets américains Marcel Malanga, Benjamin Zalman et Taylor Christian Thomson, le Belge d’origine Congolaise Jean-Jacques Wondo, Kamanda Kadima Franck, Mavungu Lubongo Bienvenu, les responsables de l’auberge Chez Momo ainsi que leurs employés. Nombreux d’entre eux soutiennent avoir été contraints de participer aux attaques de la résidence de Vital Kamerhe et du Palais de la Nation. Mais le Ministère public réplique à leurs allégations en se basant de leurs déclarations consignées dans les procès-verbaux établis dans la phase pré juridictionnelle devant l’Officier de police judiciaire et à l’Auditorat militaire.
Les 51 prévenus sont poursuivis pour terrorisme, détention illégale d’armes de guerre, tentative d’assassinat, association des malfaiteurs, meurtres, financement du terrorisme. Des infractions punissables jusqu’à la peine de mort, laquelle pourrait être exécutée en vertu de la levée du moratoire intervenue le 13 mars 2024.
Clément Muamba