Communiqué
1. Nous, les associations professionnelles des médias, les associations de défense des droits de l’homme, et les mouvements citoyens ; sommes consternés par l’injustice et l’arbitraire des autorités politico-judiciaires dont est victime le journaliste STANIS BUJAKERA TSHIAMALA, Directeur de publication adjoint de ACTUALITÉ.CD et Correspondant de Jeune Afrique & Reuters, qui vient de totaliser 100 jours en prison sans jugement et pour des crimes qu’il n’a jamais commis, à cause d’un article, non signé par lui, paru dans Jeune Afrique au sujet du meurtre de l’ex-ministre Chérubin Okende.
2. Nous exprimons notre totale solidarité envers l’un de nos plus brillants journalistes, récompensé pour son courage par le "Prix spécial du Forum allemand des reporters 2023" et récemment désigné parmi les 100 personnalités ayant marqué l’Afrique en 2023 par le magazine sud-africain "The Continent" en partenariat avec le journal Mail&Guardian ; et regrettons qu’il ait été empêché de couvrir la campagne électorale dont la clôture intervient au 100ᵉ jour de son incarcération arbitraire.
3. Nous réitérons notre appel aux autorités congolaise en général et au président de la République Félix Tshisekedi en particulier, à user de leur pouvoir pour faire cesser immédiatement cette injustice en procédant à la libération sans conditions de STANIS BUJAKERA TSHIAMALA.
4. Nous dénonçons avec force toutes les accusations fantaisistes du ministère public contre STANIS BUJAKERA TSHIAMALA, notamment l’accusant d’avoir tantôt fabriqué tantôt d’avoir diffusé par voie électronique un prétendu faux rapport de l’ANR, qui ont été toutes contestées et balayées d’un revers de la main par les géants du numérique que sont Meta/Whatsapp et Telegram.
5. Nous attirons par ailleurs l’attention des autorités congolaises et de l’opinion nationale et internationale sur le fait que faire pression sur un journaliste en le jetant en prison pour lui demander de révéler ses sources pour un article qu’il n’a pas signé, constitue une atteinte grave à la liberté constitutionnelle à l’information et à la protection de ses sources.
Fait à Kinshasa, le 18 décembre 2023
11. ACOPEFE (Association congolaise des femmes de la presse écrite) : Grâce Kangundu
12. OLPA (Observatoire de la liberté de la presse en Afrique) : Joseph-Alain Kabongo Mbuyi
13. ACPI-RDC (Association des correspondants de presse internationale en RDC) :
Marthe Bosuandole
14. ICONIA : Carbone Beni
15.FILIMBI : Bopomi Bolapa
16. Urgences Panafricanistes :
17. La ligue des Justiciers RDC :
18. Mouvement les Indignés :
19. MJA (Mouvement Justice en Action) : Emmanuel MABUNGUTA
20. MCCP : Billy Mwangaza
21. FRPC (Fédération des radios de proximité et communautaires du Congo) : Jean Claude Lumisa