L'auditorat près le tribunal militaire de garnison poursuit l’audition du conseiller spécial de Moïse Katumbi, Salomon Kalonda Idi. Les auditions se tiennent à la prison militaire de Ndolo où M. Kalonda est détenu. La dernière édition remonte à mardi. Des sources judiciaires proches du dossier confirment à ACTUALITE.CD que l'auditeur l’accuse "de détention d’armes de guerre, d’incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et d'être en intelligence avec l’ennemi".
La même source précise que Salomon Kalonda dément toutes les accusations du parquet.
Le conseiller de Moïse Katumbi, habillé en tenue de prisonnier, est assisté de plusieurs de ses avocats conseils. A ce stade l'affaire est encore " sous secret de l’instruction ", et devra être fixée au tribunal militaire de garnison pour connaître la suite de la décision de justice en l'endroit Salomon Kalonda.
Contexte
Arrêté le 30 mai, il est accusé de port illégal d'armes et de préparation d’un coup d’Etat. De plus, l’arme dont il est question dans les éléments présentés par les services des renseignements militaires appartiendrait au garde du corps d’Augustin Matata Ponyo, selon les témoignages de l'ancien premier ministre aujourd’hui dans l’opposition.
Sa résidence et celle de sa mère ont été perquisitionnées jeudi à Lubumbashi comme la propriété de Moïse Katumbi à Kinshasa. Les avocats de Moïse Katumbi et de son bras droit ainsi que des membres de son parti dénoncent, je cite, « des perquisitions irrégulières » effectuées sans la présence des concernés ou encore de leurs conseils.
Il s’agit d’une instrumentalisation des services de l’État pour des fins politiques, dénonce Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général d’Ensemble pour la République: « Il s’agit d'un harcèlement qui ne vise qu’à museler l’opposition et voiler les insuffisances du pouvoir en place. Nous appelons le régime de Monsieur Félix Tshisekedi Tshilombo d’arrêter cette provocation qui ternit l’image de notre pays et risque de conduire notre pays à son embrasement ».
Ces évènements se déroulent dans un contexte politique tendu. L’opposition a programmé en juin deux nouvelles manifestations dans la capitale congolaise.
Ivan Kasongo