Congrès Eucharistique de Lubumbashi: Mgr Marcel Utembi évoque la souffrance des populations de l'est du pays

Monseigneur Marcel Utembi, président de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a, à l'occasion du troisième congrès ucharistique qui se tient depuis dimanche à Lubumbashi (Haut-Katanga), évoqué la souffrance et la misère des populations affectées par les conflits armés dans l’Est du pays. 

"Nous sommes invités à vivre dans la vie fraternelle. Aujourd'hui, comme autrefois à la période de Moïse, Dieu, tendre et miséricordieux, voit la misère de son peuple. Il voit tous nos frères et sœurs, toutes ces familles qui sont en souffrance et sinistrées par la guerre et l'insécurité. Il s'agit de nos frères et sœurs du Nord-Kivu, de l'Ituri ainsi que du territoire de Kwamouth dans la province de Mai-Ndombe et de Bagata dans le Kwilu ", dit-il lors de son intervention au congrès.

Le Nord-Kivu et l’Ituri (Est), deux provinces sous état de siège depuis deux ans, sont confrontés à une crise sécuritaire à cause des violences armées. Plus d’une centaine de groupes armés locaux et étrangers dont la rébellion islamiste ADF. Les territoires de Kwamouth et Bagata dans les provinces de Mai-Ndombe et Kwilu (Ouest) sont secoués par le conflit communautaire entre Teke et Yaka qui a donné naissance à la milice Mobondo qui attaque plusieurs villages. Le conflit a déjà fait plus de 300 morts et des milliers de déplacés depuis une année.

"Dieu voit la souffrance de tous ceux qui ont tout perdu et qui sont contraints de quitter leurs milieux de vie pour vivre dans les camps de déplacés. Dieu voit ceux qui ont perdu dans les catastrophes naturelles notamment les inondations. Dieu Voit tous ces enfants abandonnés dans la rue par leurs parents. Dieu ne nous abandonne pas ", lance le président de la CENCO.

Contexte

Au total 48 diocèses de la RDC et ceux d’autres pays participent depuis dimanche à cet évènement qui a lieu  43 ans après le deuxième congrès eucharistique. Il devait se tenir en 2020, mais il a été reporté d’abord à cause de la pandémie de Covid-19 et suite à la visite du Pape François en RDC. 

José MUKENDI