RDC: les députés du Nord-Kivu demandent la suspension des opérations électorales dans cette province suite à la situation sécuritaire délétère

Des déplacés vident le site de Kanyaruchinya pour se diriger vers Goma
Des déplacés vident le site de Kanyaruchinya pour se diriger vers Goma

Les députés du Nord-Kivu ont exigé ce mardi 28 février, la suspension du processus électoral dans leur province à cause de la détérioration de la situation sécuritaire dans leur province marquée par la guerre du M23. La rébellion occupe de vastes zones dans les territoires de Rutshuru, Masisi, et Nyiragongo. Les élus de cette province estiment que le déplacement forcé des populations qu’il faut enrôler ne rendra pas la tâche facile à la CENI. 

« Le processus électoral dans sa phase d'enrôlement des électeurs qui vient de commencer rencontre beaucoup de difficultés, dont certaines sont liées à la situation sécuritaire délétère du moment. Or, la CENI avait placé la sécurité comme un préalable indispensable à ses activités. Actuellement, à cause de la guerre d'agression, les déplacements forcés des populations à enrôler ne peuvent faciliter le travail de la CENI », dit le caucus des élus du Nord-Kivu. 

D’où, «les députés nationaux du Nord-Kivu exigent, pour ce faire, une suspension du processus électoral assortie de mesures correctrices devant permettre le rétablissement urgent des conditions normales de travail », disent-ils dans leur déclaration lue par Singoma Mwanza, président du caucus.

Ces députés rappellent qu’ils ont, pour la plupart, participé à la création de l’Union sacrée et de son Gouvernement.  Aussi, précisent-ils, que la poursuite de l’accompagnement du gouvernement exigent un changement fondamental susceptible d’apporter des solutions concrètes aux questions existentielles du moment, lesquelles pourraient justifier leur appartenance à l’union sacrée.

Dans leur déclaration, ils notent que les « choix diplomatiques opérés de bonne et les alliances avec certains États dont ceux de l’EAC n’ont pas produit les résultats escomptés».

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Berith Yakitenge