La nouvelle modification apportée à la loi électorale ne rencontre pas à 100% les attentes des organisations de défense des droits des femmes. Cela constitue cependant une nette amélioration étant donné que l’un des alinéas à problème a été élagué. Ce 07 juin, Carine Kanku qui dirige la Dynamique des femmes candidates revient en détail sur le sujet.
« Nous saluons cette avancée sur les droits des femmes, dans le respect de l’article 14 de la Constitution. Nous saluons le travail de relecture qui a été fait par la commission politique administrative et juridique (PAJ) de l’Assemblée Nationale », s’exclame-t-elle.
Ladite modification stipule que « la liste qui aligne 50% au minimum de femmes dans une circonscription est exemptée du paiement de la caution ». En effet, cette reformulation remplace l’alinéa 3 écarté de la loi électorale, agrandit la voie de la prise en compte du genre dans la composition des listes des partis, bien qu’elle ne rende pas cela contraignant.
Carine Kanku renchérit. « C’est une mesure qui va encourager les chefs des partis politiques à aligner plus de femmes sur les listes des candidats. C’est vraiment une mesure incitative que nous saluons. Cet alinéa qui s’ajoute à l’article 13 de la loi électorale est une avancée. Au cours de la plénière, nous avons apprécié après lecture, les interventions des hommes et femmes élus en soutien à cette proposition d’alinéa. Nous avons vu dans la salle l’ambiance qui a régné. Nous saluons cela et reconnaissons cette avancée ».
La lutte ne s’arrête pas. Les défenseurs devront mener d’autres actions pour soutenir la mise en œuvre de la nouvelle disposition de la Loi électorale. « Nous allons continuer le plaidoyer. Nous n’avons pas obtenu la parité contraignante, tel que cela a été dit dans nos plaidoyers (le rejet des listes qui ne tiennent pas compte de la parité, ndlr), mais c’est un pas à saluer. Il y aura lors des prochaines étapes, le travail avec les partis et regroupements politiques, mais aussi le travail avec les femmes pour qu’elles capitalisent cet exploit », a ajouté la coordonnatrice de la DYNAFEC.
Par ailleurs, Carine Kanku a tenu à remercier toutes les parties qui se sont engagées dans ce plaidoyer.
Notamment, les femmes, les défenseurs des droits des femmes, les partenaires tant nationaux qu' internationaux, les bailleurs, qui se sont impliqués pour voir les droits des femmes être respectés dans l’esprit de l’article 14 de la Constitution de la RDC, les décideurs à chaque niveau pour la promotion des droits des femmes. « Félicitations à tous ! Oui pour un leadership d’ensemble dans l’égalité des chances et dans la pleine jouissance des droits entre hommes et femmes », a-t-elle conclu.
Prisca Lokale