RDC-blanchiment de la peau : reportage auprès des maisons cosmétiques 

Photo/ Actualité.cd
Photo/ Actualité.cd

Que ce soit dans les boutiques aux coins des rues, dans les alimentations ou les grands marchés de la ville, des vendeurs proposent des soins pour toutes les bourses. 


 Dans un espace d’environ deux mètres sur trois, Patrick a installé ses produits sur l’une des avenues les plus mouvementées du marché central (Rwakadingi). La "Maison La Grâce" vend toute sorte de produits éclairants dont les prix varient entre 3000 francs et la centaine de dollars.

 
«Nous proposons un service adapté à nos clients, hommes et femmes. Dans ce marché, nous sommes une référence des produits de qualité, cela va faire cinq quand nous sommes ici. Nous vendons des produits locaux et ceux qui viennent de l’étranger », explique-t-il brièvement. 

Deux boutiques d’habillement se succèdent, avant d’arriver chez Masi, gérant dans une boutique sénégalaise. 6 mètres sur 3, des vitrines, des étalages, des plafonniers, des petites armoires, des centaines de produits sont entassés. Des morceaux de savon noir sont posés sur les vitrines, des huiles 12h, 24 h, 48h, 72 (…) sont rassemblées. Des produits locaux (laits pour enfants, Angels Cosmetics, Rapid clair, top clair plus, …) sont également rangés dans une armoire. 


 Les minutes passent et les clientes se succèdent. « Les femmes forment la majorité de nos clients. Nous avons tout le nécessaire », dit-il, partagé entre échanges et demandes des clients. 


« La boutique a ouvert depuis une dizaine d’années. Nos produits viennent d’Abidjan en Côte d’Ivoire, du Nigeria, du Sénégal, de l’Europe et d’ailleurs. Nous vendons aussi des produits locaux, mais ils ont beaucoup de conséquences sur la peau. C’est pour cela que nous proposons à nos clients d’autres qualités. Lorsqu’elles respectent nos recommandations, les résultats sont extraordinaires », poursuit-il. 


Pendant ce temps, trois clientes entrent dans le magasin. L’une veut une crème faciale pour résoudre un problème d’acné, l’autre veut réparer des taches brunes qui apparaissent déjà sur son visage tandis que la troisième veut un conseil sur le type de lait qui va s’adapter à sa peau. 


« Nous prenons en charge tous types de peaux depuis plus de 10 ans et nous savons quel produit il faut prescrire. Je peux recommander à une cliente un ensemble de produit à 200 $ ou plus. Nous avons des produits qui peuvent vous transformer complètement au bout d’un mois. Nous avons des mélanges qui réparent tout incident sur la peau. Il nous arrive aussi de réparer un incident, parce que la cliente n’a pas respecté la procédure. Il y a des produits qui ne supportent pas l'exposition au soleil, des produits à appliquer uniquement la nuit, des produits à appliquer 3 fois par jour ou deux fois par semaine », a-t-il ajouté. 

 Par jour, Masi reçoit plus de 50 clientes. Le magasin a deux autres extensions au sein du marché central. Il compte s’étendre dans la ville.

Prisca Lokale