Ce lundi 16 mai, une vingtaine d'organisations œuvrant dans la défense des droits des femmes, des jeunes et des personnes à mobilité réduite ont fait une déclaration commune en lien avec le processus des réformes électorales en cours au niveau du parlement. Réagissant à la plénière du 12 mai, elles exigent notamment à la commission PAJ, la prise en compte des propositions telles que formulées autour des amendements à apporter à la loi électorale.
« Pour rappel, notre plaidoyer sur l'inclusion dans les élections en RDC vise à persuader le parlement que : chaque liste est établie en tenant compte de la parité homme-femme et de 30% de représentation de jeunes, de personnes vivant avec handicap et d'autres personnes vulnérables. Dans une circonscription électorale à un seul siège à pourvoir, les partis politiques ou les regroupements politiques présentent la candidature unique du parti politique ou du regroupement politique. Dans une circonscription électorale à plus de 2 sièges, un tiers des sièges est réservé exclusivement à la compétition des candidatures féminines. Ensuite, la prise en compte de l'équité dans l'écriture de l'article 20 en prévoyant que le (la) candidat(e) a 2 suppléants, nous proposons un homme et une femme. Que si le candidat est un homme, le premier suppléant doit être une femme », ont-elles affirmé dans une déclaration lue ce 16 mai, au siège de Afia Mama à Kinshasa.
Sur fond d'un argumentaire injustifié, précisent ces ONGs, la majorité des députés attestent que l'obligation pour chaque circonscription électorale de plus de deux sièges, de tenir impérativement compte d'au moins un tiers des candidates femmes et des personnes vivant avec Handicap risque de créer plus des problèmes que des solutions dans plusieurs circonscriptions électorales marquées par un déficit d'activisme des femmes et des personnes vivant avec handicap.
En termes des recommandations, les réseaux rappellent la Commission Politique, Administrative et Juridique (PAJ) de l'Assemblée Nationale, la prise en compte des propositions des reformes telles que mentionnées pendant les travaux d'approfondissement des textes. Ils invitent le bureau de la Commission PAJ à associer les réseaux des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables aux travaux. Ils invitent également le Bureau de l'Assemblée Nationale à un sens patriotique très élevé pour l'inclusion de toutes les couches dans le processus électoral.
Les ONG ont aussi promis « d’user de tous les droits légaux pour faire entendre leur voix ».
Convoquée par la Dynamique des femmes candidates de la RDC (DYNAFEC), KPS/Mwasi Bomoko, Afedec, FLVP, ADIFES, UWEMA Asbl, CFH, CRIDREP, Asbl Mulaba, POFB, Femme Mille Bras, SYFES, Les engagés, FSPD, ISDD, APAS, AEVP, OC-FSD, IREVE, DYFEMUS ont également pris part à cette déclaration.
Les participants ont arboré des calicots portant des inscriptions en langues nationales « Trop c’est Trop, Sans la parité, pas de réformes ».
Prisca Lokale