Un vif débat s'est invité au colloque scientifique de Kananga organisé par l'université Notre Dame du Kasaï autour du thème : "la justice transitionnelle dans la région du Kasaï : opportunités, défis et enjeux". Ce débat se rapporte à la compréhension du concept adultère que beaucoup d'organismes internationaux et nationaux assimilent au viol.
"C'est ici l'occasion pour nous de dire haut et fort que l'adultère n'est pas le viol dans les coutumes du Kasaï. Le viol est un acte sexuel forcé commis sans le consentement tandis que l'adultère est un acte commis par une femme ou un homme marié avec consentement ", a tenu à rappeler la rectrice de l'université Notre Dame du Kasaï, le Prof Joséphine Bitota Mwamba.
Elle a ajouté :
"Pour s'attirer les financements des bailleurs, les organismes nationaux et internationaux ont présenté les cas d'adultère comme viol et vice versa. Cette façon de caricaturer les coutumes du Kasaï sèment la distorsion et présentent les femmes du Kasaï comme infidèles. Nous devons corriger cette perception ".
La prise de position de la rectrice de l'université Notre Dame du Kasaï a reçu le soutien de tous les participants au colloque de Kananga.
Le débat engagé au colloque faisait suite à l'exposé du Prof Blaise Katikishi Muzembe portant sur les mécanismes du rétablissement des mœurs culturelles blessées en contexte de violences.
Ouvert le mardi 10/5/22 sur le site de l'Université Notre Dame du Kasaï, le colloque scientifique de Kananga financé par le BCNUDH réunit d'éminentes personnalités scientifiques et ecclésiastiques tant du Kasaï et que d'ailleurs. Ce colloque scientifique se clôture ce samedi 14/5/2022.
Sosthène Kambidi à Kananga