Covid-19 en RDC : le Haut-Katanga craint les effets de la prochaine vague au regard de sa proximité avec les pays de l'Afrique Australe

Le gouvernement provincial du Haut-Katanga craint la résurgence d'une nouvelle vague de la pandémie Covid-19. C'est le ministre provincial de la Santé,  Docteur Joseph Sambi Bulanda, qui l'a dit ce jeudi 12 mai 2022 à Lubumbashi, chef-lieu de la Province.

Selon lui, le risque que court la province est lié à sa proximité avec les  pays touchés par la maladie en Afrique australe.

"Le Haut-Katanga a notifié 6717 cas et 154 cas décès en termes de situation épidémiologique. En ce qui concerne la crainte, c'est la résurgence à Shanghai et d'autres zones de la Chine, mais aussi l'Inde et l'Afrique Australe qui notifient également beaucoup de cas par rapport aux deux mois précédents. Nous avons fait une étude avec notre comité provincial de riposte. Nous nous sommes rendus que depuis la première vague jusqu'à la 4ème vague, il s'est passé exactement entre 105 et 115 jours entre les vagues, c'est-à-dire entre deux vagues, il s'est passé une période d'accalmie entre 105 et 115. Nous avons fait des projections en voyant une autre vague venir, la 5ème vague qui a coïncidé au 05 mai et le 15 mai, nous pouvons connaître une probable 5ème vague. C'est vraiment scientifique. La semaine passée, nous avons notifié 19 cas contrairement à d'autres semaines. La particularité, c'est que nous sommes entrain d'aller vers une endémisation de la maladie où on est obligé de vivre avec cette maladie. Nous ne sommes donc pas à l'abri en tant que Haut-Katanga surtout que nous partageons une bonne frontière avec l'Afrique australe, de Pweto vers Kilela Balanda (longue frontière avec la Zambie) les gens peuvent prolonger jusqu'à la Tanzanie, ce qui fait du Haut-Katanga l'une des provinces vulnérables du pays",  explique ce jeudi à la presse, Joseph Sambi Bulanda, ministre de la Santé Publique dans le Haut-Katanga.

Face à ce risque pour la résurgence avec la 5ème vague, Joseph Sambi Bulanda prône pour l'accélération de la vaccination contre la maladie de COVID-19.

"Il faut vacciner quand on est pas en pleine crise, en pleine flambée puisqu'il y a des réactions croisées avec la maladie. On ne va pas vacciner quelqu'un qui est déjà malade. Le vaccin a plutôt son efficacité quand vous n'êtes pas malade, on vous vaccine et vous produisez des anticorps dirigés vers ce virus. Et si vous êtes déjà malades, si on vaccine c'est pour prévenir. Nous voulons vacciner puisque la RDC a le taux de vaccination de deux pourcents, nous sommes donc parmi les derniers pays en Afrique à n'avoir pas atteint la cible", poursuit-il.

En province, jusqu'à ces jours, le comité de riposte dit n'avoir pas encore atteint 2% des personnes vaccinées totalement.

"Le Haut-Katanga a vacciné, à ces jours, 53.632 doses, 14.784 personnes à la deuxième dose et nous comptons 43.176 personnes complètement vaccinées. Nous sommes 7.000.000 dans le Haut-Katanga et donc  nous sommes très bas par rapport à notre cible, à moins de 2% de la cible des gens à vacciner", a-t-il renchéri.

Le Haut-Katanga fait partie des provinces largement touchées au pays. Kinshasa, Kongo Central et le Nord-Kivu sont en bonne place parmi les coins qui présentent un risque énorme.

José MUKENDI