Journée mondiale de la non-violence : en RDC, l’école doit être trouvée comme un milieu propice pour éduquer à la non-violence et à la tolérance (société civile)

ACTUALITE.CD

Le monde entier célèbre ce samedi 2 octobre la journée de la non-violence. Selon la résolution de l'Assemblée générale de l’ONU du 15 juin 2007, qui a institué cette commémoration, la journée mondiale de la non-violence est l'occasion de « diffuser le message de la non-violence, notamment par l'éducation et la sensibilisation du public ».

En RDC, le message de la non-violence est loin d'être en application. La violence constitue, au pays, un sérieux problème par rapport aux droits de l'homme, note Jean-Claude Katende, président de l'Association africaine de défense des droits de l'Homme (ASADHO). Pour lui, beaucoup d’efforts restent à faire. Il insiste, cependant, que l’école doit être trouvée comme le milieu par excellence qui doit éduquer à la fois à la non-violence ainsi qu’à la tolérance. 

« Je dois dire qu’en prenant en compte cette journée, il est claire que la violence est un problème sérieux par rapport aux droits de l'homme en RDC. Et la violence qu’elle soit privée ou publique est à la base de la violation des droits de l'homme dans notre pays. Il est important de retenir que c’est une journée qui doit interpeller chacun de nous. Les efforts à fournir sont de plusieurs natures. Au niveau d'abord du gouvernement, je pense qu'il y a un état de siège qui est décrété pour permettre à ce qu’on mette fin à la violence dans l'est de la RDC surtout la violence des groupes armés. Je pense aussi que les efforts au niveau privé doivent être faits pour que la violence qu'elle soit physique ou verbale, ne puisse pas être de mise dans notre pays.  Déjà quand vous regardez les débats dans les réseaux sociaux, à la télévision comme à la Radio, vous vous rendez de plus en plus compte que la violence verbale a élu domicile dans notre pays. Il y a des gens qui se parlent difficilement avec respect, avec tolérance, avec non-violence. Il y a beaucoup d'efforts à faire et je pense que l’école doit être trouvée comme un moyen propice pour éduquer nos enfant à la non-violence ainsi qu’à la tolérance », a dit à ACTUALITE.CD, Jean-Claude Katende, président de l’ASADHO. 

En RDC, le nombre de cas des violations des droits de l’homme ne cesse d’augmenter ces derniers mois. C’est à juste titre que Rostin Manketa, directeur exécutif de l’ONG de défense des droits de l’homme la Voix des sans voix (VSV), propose quelques pistes de solutions afin d’arriver à éradiquer la non-violence en RDC.

« Pour éradiquer la violence, il faut que l'État crée des emplois. Il faut une bonne gouvernance et une bonne répartition du revenu national. Il faut aussi une justice sociale pour éviter des frustrations qui poussent certains à la violence et il faut une bonne politique de réinsertion sociale pour ceux qui quittent les groupes armés et les milices. Il faut des services de sécurité bien formés, payés et équipés », a-t-il déclaré à ACTUALITE.CD.

La Journée internationale de la non-violence est célébrée le 2 octobre, jour de la naissance de Mahatma Gandhi, chef du mouvement pour l’indépendance de l’Inde et pionnier de la philosophie et de la stratégie de la non-violence. 

Darwin Mumete et Dieumerci Soba, stagiaires UPN