Le nombre de cas déclarés de violences basées sur le genre (VBG) a significativement augmenté de 57 %, avec 26 908 cas contre 17 105 à la même période en 2019. C’est ce qu’a révélé le coordonnateur humanitaire en RDC, dans une déclaration faite en marge du lancement de la campagne internationale de 16 jours d’activisme.
Pour David McLachlan-Karr ces chiffres sont sans doute bien en deçà de la réalité, car beaucoup de cas ne font pas l’objet de dénonciation. Ces violences, qui prennent plusieurs formes, vont des violences sexuelles, au mariage d’enfants, en passant par les violences psychologiques.
« Je suis très préoccupé par la dégradation de la situation de ces milliers de femmes et filles congolaises qui continuent à subir toutes formes de violences. Ceci est inacceptable. Les violences, d’où qu’elles viennent, doivent cesser et les survivantes doivent pouvoir accéder aux soins de santé adéquats, à une assistance psychosociale, à un accompagnement juridique et judiciaire, ainsi qu’à la réinsertion socio-économique ou scolaire » a déclaré M. McLachlan-Karr.
Parmi les provinces les plus touchées, le Nord-Kivu, avec 10 909 cas arrive en tête, suivi du Sud-Kivu, 3 365 cas et de l’Ituri 2478 cas. La détérioration de la situation sécuritaire et les relations de pouvoir inégales entre hommes et femmes au sein de la société en RDC, exacerbées par les mesures de prévention pour faire face au COVID-19 ont contribué à l’intensification des cas des violences basées sur le genre au pays.
Il a par ailleurs appelé à la mobilisation de tous les acteurs pour que les femmes et les filles, où qu’elles soient en République démocratique du Congo, se sentent en sécurité.
Prisca Lokale