Violences faites aux femmes : « les magistrats devraient arrêter de banaliser ces actes », Christelle Vuanga 

Violences faites aux femmes : « les magistrats devraient arrêter de banaliser ces actes », Christelle Vuanga 

En marge de la célébration de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes et du lancement des 16 jours d’Activisme contre les VBG, ce 25 novembre, Christelle Vuanga, présidente de la commission Droits de l’Homme de l’Assemblée Nationale s’est exprimée sur les efforts à fournir en vue d’une réduction sensible de ces violences en RDC.

« Cette journée est très spéciale. Quand on parle des violences basées sur le genre, plusieurs personnes n’en saisissent pas le sens. Il suffit de faire un tour dans les marchés de Kinshasa, pour se rendre compte du nombre de vendeuses qui sont victimes à longueur de journée de ce genre de violence. Je n’aborde même pas le cas des femmes politiques, de celles qui évoluent dans le milieu sportif ou dans d’autres secteurs. Le fait de se lever et mener des actions contre ces violences est un bon signal », a expliqué Christelle Vuanga au Desk Femme de Actualite.cd.

Pour la députée Nationale, la femme est elle-même partenaire et actrice principale de cette lutte. « Je le dis parce que je pense qu’à un moment donné, la femme devrait être émancipée, elle devrait s’affranchir des stéréotypes, des clichés qu’elle a vécu et entendu depuis son plus jeune âge. (…) Des longues études ne sont pas faites pour les femmes, parler beaucoup peut faire manquer le mariage à une femme… tous ces stéréotypes n’ont plus leurs places .» 

Pour mettre fin aux violences faites aux femmes en RDC, Christelle Vuanga propose des pistes de solution. Notamment, des sanctions sévères tout en établissant la responsabilité des pouvoirs publics. « Il faut donner à la femme et à la jeune fille des modèles, des repères de celles qui ont su braver ces stéréotypes. Si l’on ne peut pas encore mettre fin à aux violences basées sur le genre en RDC, on peut néanmoins conjuguer nos efforts  pour réduire sensiblement ces formes des violences. Il faut notamment sanctionner les auteurs de viols pour servir d’exemple aux autres, Il faut que les magistrats arrêtent de banaliser les actes de violences sexuelles. Il faut aussi arrêter de demander aux filles, quelles tenues elles avaient porté. Il faut déterminer la part des pouvoirs publiques ». Christelle Vuanga promet qu’au niveau de l’Assemblée Nationale, la Commission Droits de l’Homme va également s’appesantir sur les lois contre les violences sexuelles en RDC.

Ce même 25 novembre, la Commission Droits de l’Homme de l’Assemblée Nationale, que préside Christelle Vuanga a reçu un lot d'équipements de la part du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme pour constituer sa nouvelle bibliothèque.

Prisca Lokale