RDC-Ebola : l’expérience acquise lors des précédentes ripostes a permis une bonne prise en charge médicale lors de la 11e épidémie à l’Equateur 

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L’ONG Médecins sans frontières (MSF) qui a également contribué à l’éradication de la 11e épidémie d’Ebola à l’Equateur dont la fin a été déclarée mercredi 18 novembre, a donné la stratégie qu’elle a appliquée durant la riposte. Elle affirme avoir mis en œuvre les leçons apprises lors des précédentes riposte notamment contre la 10e épidémie d’Ebola qui a duré pendant plus d’une année dans l’est du pays.

Ainsi, dans la prise en charge, MSF a introduit les dernières innovations médicales, renforcé la surveillance communautaire et pris en charge de façon décentralisée les soins afin de mettre en œuvre une réponse efficace et adaptée au contexte, dans des zones souvent très difficiles d’accès.

« Des leçons ont été tirées des précédentes épidémies : elles ont permis de mieux gérer la situation en Equateur, malgré des contextes d’intervention très différents. Au cours de la 10e épidémie, notre réponse a parfois fait face à des difficultés d’acceptation parce que trop centralisée. Nous avons voulu privilégier une approche décentralisée en informant les communautés sur l’action médicale en cours et les mécanismes de surveillance pour, in fine, améliorer l’accès aux soins de santé », a expliqué le Dr Guyguy Manangama, l’un des responsables médicaux de MSF dans un communiqué.

L’épidémie déclarée le 1 juin à Mbandaka aura résisté pendant près de six mois. Au total, 13 zones de santé sur 18 que compte la province de l’Equateur ont été affectées avec un total de 42 aires de santé sur 284 qui ont notifié au total 130 cas dont 119 confirmés et 11 probables avec une létalité de 42,3% soit 55 décès dont 2 personnes de soins, a indiqué le ministre de la santé. Aussi, plus de 40 580 personnes ont été vaccinées avec le vaccin rVSV-ZEBOV-GP.

MSF s’était déployée sur le terrain dès les premières semaines de juin dans certaines aires de santé touchées par l’épidémie. L’organisation médicale avait renforcé l’offre de soins en intégrant la prise en charge des autres pathologies (dont le paludisme et la malnutrition aiguë) au travers de stratégies innovantes, fixes et mobiles, dans ses zones d’intervention : plus de 1 450 consultations ont pu être menées dans 28 centres de santé de cinq zones de santé, parmi celles qui avaient notifié au moins un cas confirmé ou présenté des décès communautaires non‐expliqués. Une formation du personnel médical à une meilleure connaissance de la maladie à virus Ebola et des donations de médicaments indispensables au traitement ont complété ce dispositif.

Outre cette approche communautaire et décentralisée, les nouveaux moyens de prévention et de traitement ont contribué à l’offre d’une couverture médicale de qualité.