RDC : Plaidoyer de l’ambassadeur britannique Emily Maltman pour une justice en faveur des victimes de viol en Ituri

Emily Maltman, ambassadeur de la Grande Bretagne en RDC/Ph droits tiers

Emily Maltman, ambassadeur de la Grande Bretagne en RDC a clôturé vendredi 16 octobre une mission de trois jours à Bunia (Ituri) où elle a notamment rencontré les victimes de viol prises en charge au centre médical « Karibuni Wa Mama » de l'ONG Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI).

La diplomate britannique a plaidé pour l’accélération des procédures judiciaires en ce qui concerne les dossiers liés au viol. Selon SOFEPADI, plus de 6 dossiers judiciaires liés au viol sont pendant à Kinshasa.

« C'est toujours frappant d'entendre ces histoires que les civils ont vécu ici. C'est déplorable en tout cas. Il y a des dossiers ou cas qui passent souvent à la justice et d'autres qui ne passent pas tout simplement parce qu’il n’y a pas la possibilité d'identifier les assaillants. C'est très important qu'on puisse accélérer avec ces dossiers pour qu'on puisse mettre fin à ces genres des violences pour mettre également fin à l'impunité », a-t-elle plaidé.

Grace notamment à la SOFEPADI, certains auteurs de viol ont pu être traduit en justice mais les procédures peinent parfois à aboutir. La Grande Bretagne promet son accompagnement en faveur des victimes de viol dans cette région de l’Ituri où des groupes armés restent actifs.

« C'est important de soutenir tous les acteurs qui font de travail important comme SOFEPADI. Nous allons continuer à discuter avec le fonds humanitaire pour les survivantes des violences sexuelles. Nous allons chercher le fonds de soutien de notre part », a rassuré Emily Maltman.

A la suite des violences armées depuis fin 2017 dans le territoire de Djugu particulièrement, plusieurs cas de viol ont été documentés par des organisations non gouvernementales et la société civile locale.  Depuis le début de l'année, 474 victimes des violences sexuelles sont prises en charge par l’ONG SOFEPADI. 

Franck Asante, à Bunia