Abdoul Aziz Thioye, Directeur du Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme en RDC (BCNUDH), est intervenu lundi 31 aout 2020 au cours d’un échange organisé par la sous-commission des droits de l’homme du parlement européen pour sa rentrée. Il a brossé la situation en général et a insisté notamment sur l’impunité.
« Depuis la publication du rapport mapping, nous avons continué à évoluer la situation des droits de l’homme. Nous avons un stock extrêmement important d’allégations des violations des droits de l’homme qui concernent à la fois les FARDC, la PNC et les groupes armés », a t-il dit.
En ce triste jour de commémoration du massacre de Kasika au Sud Kivu, nous honorons la mémoire des victimes et de leur famille et réclamons que justice soit rendue ! #rapportmapping https://t.co/bZOOQffoUf
— Denis Mukwege (@DenisMukwege) August 24, 2020
Il a plaidé pour qu’une approche holistique soit appliquée.
« Parmi les causes du conflit, nous avons l’exploitation illégale des ressources minières, les questions d’identité. Il y a des différends entre communautés liées à la chefferie coutumière qui ne sont pas encore résolus, la question des terres, pâturages, etc. L’exemple de Yumbi est là. Il faut une approche globale ».
Abdoul Aziz Thioye a évoqué également les mesures qui peuvent être prises par l’Union européenne.
« Nous avons vu des sanctions qui ont été imposées dans le contexte électoral. Cela a permis notamment de réduire un peu ce qu’on a pu noter. Cela donne une indication ».
Il a également cité le rapport publié par le groupe d’experts des nations unies mandatés par le comité des sanctions du conseil de sécurité qui s’intéresse à tout ce qui est réseau et filière d’exploitation et de mise en valeur des ressources naturelles au Congo.
Vous pouvez l’écouter ici.