L'organisation de défense des droits de l'homme, la Voix de Sans Voix (VSV) appelle le gouvernement congolais à assurer la prise en charge « temporaire » des étudiants étrangers et ceux de l'intérieur, qui se retrouvent à Kinshasa sans abris, après leur déguerpissement des homes de l'Université de Kinshasa (UNIKIN).
Dans un communiqué publié samedi, la VSV estime que cette solution doit être rapide afin d'éviter, dans le chef de ces étudiants sans abris, des frustrations pouvant conduire à des réactions violentes.
« La VSV saisit cette occasion pour exiger au Gouvernement de la RDC de prendre temporairement en charge tous les étudiants réguliers étrangers et à leurs collègues venus de l'intérieur de la RDC qui n'ont ni connaissance ni parentés à Kinshasa et qui ne savent où aller suite à leur déguerpissement des homes, en vue de leur permettre de subvenir tant soi peu à leurs besoins vitaux », recommande-t-elle.
En attendant, l'organisation demande au gouvernement de s'investir pour garantir la reprise des activités à l'UNIKIN dans un délai raisonnable.
Depuis près d'une semaine maintenant, les activités sont suspendues à l'Université de Kinshasa, principale institution d'enseignement universitaire du pays. Des étudiants ont été déguerpis du campus en vue de permettre l'identification des occupants.
Une décision du ministère de tutelle qui faisait suite à l'infiltration des homes d'étudiants, après des affrontements signalés entre étudiants et policiers lundi 6 et mardi 7 janvier au campus.
La police intervenait pour tenter de calmer les étudiants qui manifestaient contre la majoration des frais académiques. Pour la VSV, une solution concertée à propos de frais académiques doit être privilégiée, en tenant compte de la situation socioéconomique des parents ou tuteurs d'étudiants. Entre-temps, la VSV exige également une enquête indépendante au sujet des dégâts humains et matériels enregistrés dans cette affaire, en vue d'établir les responsabilités et sanctionner sévèrement les coupables conformément à la loi.