Les activités socio-économiques sont particulièrement paralysées, le matin de ce vendredi 18 décembre, à Beni-ville, dans la province du Nord-Kivu.
Les portes des boutiques et magasins sont fermées sur le boulevard Nyamwisi et au centre commercial de Matonge, dans la commune de Mulekera. Les opérateurs économiques hésitent à ouvrir.
Dans plusieurs quartiers, des barricades sont érigées comme à Kasanga et à Kanzulinzuli. Certains jeunes passent dans des écoles de la commune Mulekera pour demander aux enfants de rentrer chez eux.
Les motos-taxis travaillent clandestinement et, plusieurs écoles ont demandé aux élèves de retourner à la maison.
Par ailleurs, la circulation se poursuit normalement sur le principal boulevard de la ville.
Cette situation est consécutive à l'appel lancé la veille par le groupe de pression Véranda Mutsanga demandant à la population d'observer, à partir de ce mercredi, des journées villes mortes pour protester contre la persistance des tueries dans la région et l'inaction de la Monusco.
Au moins 42 personnes ont été tuées à Beni par les présumés ADF depuis le week-end dernier. L'attaque la plus meurtrière est celle perpétrée à Ntombi, village situé près de Mayimoya, 22 civils dont 15 hommes et 7 femmes ont été exécutés à la machette et par balles, samedi dernier.
Yassin Kombi, à Beni