Le groupe de pression «Parlement Debout de Furu (PDF)» a lancé ce lundi 11 novembre une pétition pour exiger la délocalisation de la prison centrale de Butembo, communément appelée «Kakwangura».
Dans une déclaration à la presse, Tsongo Leon, leader influent de cette structure citoyenne a indiqué que cette prison présente aujourd’hui une menace à la santé et la sécurité des riverains.
« A la prison de Kakwangura, les matières fécales débordent et exposent les riverains à des épidémies, notamment les maladies d’origine hydrique, suite à cette saleté. Aussi, cette prison se retrouve aujourd’hui au centre des habitations des civils qui ont toujours été victimes lors de son attaque. Nous demandons la délocalisation de cette prison pour non seulement épargner les habitants des risques d’épidémies, mais aussi des incidents des balles perdues lors d’éventuels cas d’attaque », a déclaré Tsongo Léon.
Le parlement debout de Furu dit avoir présenté ce problème au gouverneur du Nord-Kivu lors de son dernier passage à Butembo, «mais plus d’un mois après, même le problème de débordement des fosses septiques n’est pas résolu».
Ainsi, cette structure citoyenne, invite-t-elle, les habitants à signer la pétition pour la délocalisation de la prison de Kakwangura.
Erigée à Bel air, dans la commune de Vulamba, la prison centrale de Butembo fait face à plusieurs défis, dont la situation hygiénique inquiétante due au débordement régulier des fosses septiques, faisant ainsi couler des excréments humains dans des parcelles riveraines.
4 trous de toilettes pour 600 prisonniers
Les fosses septiques de Kakwangura ont été construite il y a moins de 10 ans par le Comité international de la croix rouge (CICR).
D’après notre source à la prison, elles n’ont que 4 trous de toilettes, alors qu’elles sont censées servir plus de 600 détenus.
Un danger sanitaire et environnemental qui fait également suite au surpeuplement de la prison.
Construite avec une capacité d’accueil de 80 personnes, la prison de Kakwangura héberge actuellement plus de 600 détenus.
M. Randa Kahindo, infirmier au Centre de santé «Maman Musayi», basé dans la cellule où se trouve la prison, demande aux autorités de prendre cette affaire des fosses septiques au sérieux, parce qu’elle expose les riverains aux «verminoses, diarrhées, fièvre typhoïde et d’autres maladies de mains sales».
Claude Sengenya