Un enseignant a été tué ce lundi 22 juillet 2019 à Bunyatenge, à plus ou moins 60 Km de Lubero centre dans le territoire du même nom. Les miliciens, actifs dans la région, ont mis fin à sa vie pour n'avoir pas payé le jeton mensuel de 1000 FC. Cette situation a conduit à la paralysie totale des activités dans cette entité.
"C'est inadmissible qu'un groupe armé puisse continuer à semer la terreur dans le territoire de Lubero alors que nous avons les services spécialisés. Aujourd'hui, nous venons d'assister à l'exécution sommaire d'un certain Kasereka Nzanzu Jean Paul, enseignant à l'Institut Busekera par des éléments de NDC (Ndlr: Nduma Defense of Congo ) de Guidon sous prétexte de n'avoir pas payé le jeton. Cet homme ne sera pas enterré avant que les éléments FARDC n'arrivent à Bunyatenge" a déclaré à ACTUALITE.CD , le député provincial Aisé Kanendu, élu dela région.
Pour cet élu , au moins 15 personnes ont déjà été tuées dans des circonstances similaires. Il demande que soit accéléré le processus d'arrestation du chef rebelle Guidon, déjà sous les coups d'un mandat d'arrêt émis par la justice militaire.
"Au cours des trois derniers mois, nous venons d'enregistrer plus de 15 personnes qui ont été tuées sous prétexte de n'avoir pas payé les jetons. Aujourd'hui, il y a 13 personnes qui sont arrêtées dans le camp des éléments de NDC à Bunyatenge. Nous demandons la libération pure et simple de ces gens.Que la justice puisse ouvrir une action contre Guidon. Nous voulons que le mandat d'arrêt émis contre lui soit accéléré pour qu'on puisse mettre la main sur lui le plutôt que possible parce qu'il continue à poser des actes criminels" ajoute-t-il.
Le jeton est un redevance mensuelle payée par les habitants d'une localité contrôlée par les miliciens.
Depuis le 7 juin 2019 un mandat d’arrêt a été émis contre le N°1 de la milice Nduma Defence of Congo/Rénové.
Il est accusé notamment de participation à un mouvement insurrectionnel, de crime de guerre par recrutement d’enfants et de crime contre l’humanité par viol.
Le dossier contre lui était ouvert en mars 2018. Dans son dernier rapport final, le Groupe d’experts de l’ONU note que de nombreux groupes armés d’origine locale ou étrangère continuent de menacer gravement la sécurité du pays, dont Nduma défense du Congo – Rénové (NDC-R).
Ainsi, le Conseil de sécurité a prorogé jusqu’au 1er juillet 2020 les sanctions sur les armes et transports transfrontaliers imposées aux groupes armés non étatiques en RDC, ainsi que le gel des avoirs et les restrictions pesant sur les déplacements des personnes impliquées dans des activités compromettant la stabilité du pays.
Jonathan Kombi