La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC) et cheffe de la MONUSCO , Leila Zerrougui , s’est déclarée "choquée" par l’attaque survenue , ce vendredi 19 avril, contre une équipe de riposte à la maladie de virus Ebola dans l'enceinte de la clinique universitaire de l'Université catholique du Graben (UCG).
Un médecin camerounais travaillant pour l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a été tué dans cette attaque et un employé du Ministère congolais de la Santé a été blessé ainsi qu’un chauffeur.
"Je condamne fermement cet acte insensé et je présente mes condoléances à la famille de la victime" a dit Leila Zerrougui, dans un communiqué publié dans la soirée.
"Nous demeurons engagés à soutenir la réponse contre Ebola et à protéger les populations affectées.", a ajouté la cheffe onusienne.
Dr Tedros Adhanom, directeur général de l'Organisation Mondiale de la santé (OMS), s'est dit "attristé et profondément préoccupé" par ce développement de la situation dans la ville de Butembo , l'une des zones qui rapportent de nouveaux cas confirmés ces derniers jours.
"C'est un jour triste et un rappel tragique des risques que les agents de santé prennent chaque jour pour protéger la vie et la santé des autres." a ajouté Adhanom. Il a réaffirmé la détermination de l'OMS à poursuivre la riposte et en finir avec Ebola "le plus rapidement possible".
L'ancien ministre de la santé , Félix Kabange Numbi , a fait état d'une "tragédie pour la lutte contre Ebola" et appelé la communauté internationale à se "mobiliser pour mettre fin au terrorisme" dans l’Est de la RDC. Le médecin camerounais est mort de ses blessures dans la salle des soins.
Déclarée le 1er août 2018 dans la province du Nord - Kivu dont relève Butembo , l'actuelle épidémie d'Ebola qui avait par la suite touché la province den l'Ituri , a déjà fait 843 décès dont 767 parmi les 1 224 cas confirmés, d'après le dernier bilan livré mercredi soir par le ministère de la santé.
Le nombre de décès et de cas confirmés a grimpé ces dernières semaines à Butembo et à Katwa, après de les attaques contre les deux centres de traitement d'Ebola (CTE) en mars dernier. Cela est également du à la forte mobilité dans la région.
Christine Tshibuyi