14 heures après le drame. La fumée se dégage encore de l’épave du camion-citerne calciné sur le bas côté de la route. Ici, 21 corps ont été évacués et une centaine de blessés conduits à l’Hôpital Général de Saint Luc à Kisantu, une dizaine de kilomètres du lieu de l’accident.
« Nous sommes de l’hygiène aux frontières. Nous sommes venus désinfecter dans le cadre de la prévention des maladies épidémiques. Il y a des morceaux décomposés ici, c’est très dangereux pour la population », dit à ACTUALITE.CD Valentin Yanzingawe, technicien d’assainissement et inspecteur sanitaire de l’hygiène aux frontières, trouvé sur place. Ils sont à huit. Ils viennent de Kinshasa. Depuis 15heures, ils ont débarqué dans ce village sinistré et ont cerné les 25400 Km2
à désinfecter.
« L’essence est un milieu par excellence de culture microbienne. Si nous ne désinfectons pas et qu’il y a d’autres vecteurs se posent ici. Cela peut jouer un rôle de transmetteur d’autres maladies. C’est pour cela nous venons en appui avant que la pluie ne tombe. Nous devons être surs que la population soit protégée. Il y a risque de survenue des maladies d’origine infectieuse », explique
Docteur Vethuna, coordonnateur provincial de l’hygiène aux frontières à Kinshasa.
Un peu plus loin, les habitants de Mbuba observent.
« C’est incroyable ! Je n’en reviens pas. Nous avons déjà vécu des accidents ici, mais pas de cette ampleur », lâche Vicky, la trentaine révolue, qui a son étalage des fruits à quelques mètres du lieu de l’accident qui a réveillé les habitants de Mbuba vers 5 heures du matin.
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