Pour A. Muzito, le 1er ministre nommé va échapper au contrôle du parlement

Adolphe Muzito  a lancé "Idée-force", son nouvel espace de réflexions après ses tribunes. Pour son deuxième numéro, le premier ministre honoraire se penche sur la nomination de Samy Badibanga. Il juge  cette nomination anticonstitutionnelle en raison notamment de son choix relevant exclusivement dans la volonté directe du chef de l'Etat et non d'une coalition préalablement constituée pour répondre aux exigences du régime parlementaire. <span style="font-weight: 400;">
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<span style="font-weight: 400;">Adolphe Muzito explique que le premier ministre, étant membre de l'opposition, devait être désigné après la mise en place d'une coalition qui devait définir les axes prioritaires du programme du gouvernement. Il soutient que le premier ministre devait être issu de la coalition qui devait être formalisée par un informateur. </span><span style="font-weight: 400;">
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<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em><span style="font-weight: 400;">"Dans ma précédente réflexion, j’ai fait remarquer que la nomination du Premier ministre censé provenir de l’opposition, devait être précédée de la mise en place d’une coalition sur base des axes prioritaires du programme du Gouvernement, définis par les partis politiques devant faire partie de ce dernier.</span><span style="font-weight: 400;">
</span></em><span style="font-weight: 400;"><em>Cela signifiait que le Premier ministre devait venir de l’un des partis politiques venant de l’Opposition, membre de la coalition, dont la formalisation  devait être établie préalablement par un informateur</em>", explique-t-il.</span></blockquote>
<span style="font-weight: 400;"> Pour Adolphe Muzito, cette procédure n'a pas été respectée et a pour effet que le gouvernement Badibanga ne sera assis sur un aucune coalition et sans programme insufflé par cette dernière et un premier ministre issu de la seule volonté du chef de l'Etat</span><span style="font-weight: 400;">
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<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><em>"Cette procédure n’ayant pas été respectée, alors que le pays fonctionne sous un régime parlementaire, la République va être conduite par un gouvernement assis sur aucune coalition, sans programme émanant de celle-ci et par un Premier ministre issu, non pas de la coalition (indépendant) mais de la volonté du seul Président de la République."</em></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">L'ancien Premier ministre souligne que le premier ministre nommé dans l'état actuelle des choses est donc en réalité un indépendant qui va exécuter essentiellement le programme voulu par la seule discrétion du président de la république </span><span style="font-weight: 400;">
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<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><span style="font-weight: 400;"><em>"L’inverse est ainsi anticonstitutionnel car dans la situation actuelle, le Premier ministre, tel que désigné, en dehors de toute coalition et de tout parti politique, est un indépendant (comme le Chef de l’Etat lui-même). Puisqu’indépendant des partis politiques, il se verra ainsi obligé de faire le programme du Chef de l’Etat (pourtant irresponsable devant le Parlement), et échapper ainsi au contrôle de la Représentation nationale, devant laquelle, il devrait être pourtant politiquement responsable. Car la défense de son programme au Parlement pour l’investiture ne sera qu’une simple formalité",</em> a tranché Adolphe Muzito</span></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Jacques Kini</span>