Rutshuru : plusieurs routes de desserte agricole en état piteux à Bwito, les usagers en appellent à la responsabilité de l'État 

Carte du territoire de Rutshuru
Carte du territoire de Rutshuru

Plusieurs routes de desserte agricole dans la chefferie des Bwito en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu sont dans un état de délabrement très avancé. Selon les usagers de ces routes, cette situation dure maintenant depuis deux ans. Cette dégradation des routes s'est aggravée avec l'arrêt des travaux de cantonnage manuel dans cette partie du Nord-Kivu.

Les conducteurs et transporteurs fréquentant la zone éprouvent d'énormes difficultés pour évacuer les produits de champ vers les grands centres de consommation. 

" Actuellement, les routes sont dans un mauvais état. Pour qu’un camion chargé quitte Bwalanda pour arriver à Kibirizi, ce n’est plus facile, car à Kibingu, vers la rivière, trop d’accidents y sont enregistrés et cela date, car il n’y a plus de cantonnage et les routes ne sont plus dans un bon état, que ça soit pour les véhicules ou pour les motos-taxis. Et lorsqu’il pleut, il ne faut même pas oser y aller ", témoigne Thierry Kambale, un transporteur de la zone.

La chefferie de Bwito fait partie des greniers agricoles de la province du Nord-Kivu, mais elle fait face à l'impraticabilité de ses routes. 

Des nids de poule, des bains de cochon, des bourbiers remplis d'eau ont envahi la chaussée sur plusieurs axes routiers. Des ponceaux  sont aussi dans un mauvais état ne permettant pas aux usagers de bien rouler. Ce mauvais état des différents axes routiers est à la base des nombreux cas d’accidents de circulation. 

Pour faire face à cette situation, les transporteurs ont opté pour la réduction de la charge à transporter, et ainsi doubler le nombre de courses, une opération qui impacte négativement leur pouvoir d'achat.

" Ils sont dans l’obligation de diminuer leur chargement pour qu’ils puissent traverser les endroits impraticables, et aussi les petits ponts qui sont dans un mauvais état. Ils amènent la petite quantité jusqu’à Kibirizi où ils stockent tout, après ils chargent maintenant toute la marchandise, et prennent la direction de la RN2 vers les grands centres ", ajoute-t-il.

Les usagers de ces routes lancent un cri d’alarme auprès des autorités et organisations humanitaires pour la réhabilitation de ces axes routiers, avec comme objectif de faciliter la relance des activités agricoles dans cette zone.