RDC: Les membres de l'ANPR formés sur les techniques de communication et la gestion de l'information en temps de crise

Photo ACTUALITE.CD
Les participants à l'atélier

L'Organisation Non Gouvernementale SOS Information Juridique Multisectorielle (SOS IJM), en collaboration avec "Global Survivors Fund", a organisé un "atelier sur la communication et la gestion de l'information" à l'intention des membres l’Alliance Nationale de Plaidoyer pour les Réparations (ANPR). C'était durant trois jours au Centre Carter dans la commune de la Gombe à Kinshasa. 

Il était question pour les organisateurs d'outiller les membres de l’Alliance Nationale de Plaidoyer pour les Réparations sur la collecte, la gestion, l’analyse et le partage des informations, la confidentialité et la sécurité, ainsi que les stratégies de plaidoyers impliquant les survivantes dans le contexte actuel en République Démocratique du Congo (RDC). 

«Nous avons échangé ensemble dans une approche participative par rapport à ce que les défenseurs des droits de l’homme font comme travail sur le terrain face au conflit notamment la situation que traverse le pays pour qu’ils ne soient pas des acteurs simples en évitant de se livrer au jeu de l’ennemi ou des nouvelles technologies là où nous avons tenu à insister particulièrement par rapport à leur usage avec un accent sur l’Intelligence Artificielle et la manipulation des réseaux sociaux. En tant qu’acteurs de la société civile, ils sont la cible des journalistes à la solde de l’ennemi en ce temps qui coure et que leur prise de parole dans les médias devaient être calculés en tenant compte du contexte. Avant une quelconque communication, ils doivent être rassurés de la véracité des faits rapportés», a confié Emmanuel Luyatu, formateur et expert en communication. 

De cette situation, les Défenseurs des Droits Humains (DDH), membres de l’Alliance Nationale de Plaidoyer pour les Réparations doivent être renforcés en capacités pour non seulement mieux gérer l’information mais également mener à bien un monitoring efficace des données. De ce fait, l’ANPR organise en faveur des membres de l’ANPR un atelier de sur la collecte, la gestion, l’analyse et le partage des informations, la confidentialité et la sécurité, ainsi que les stratégies de plaidoyers impliquant les survivantes dans le contexte actuel en RDC. 

«Il était question de partager avec les participants sur ce qu’ils font quotidiennement notamment le travail de collecte, de traitement et d’archivage des données sur les cas des violations des droits de l’homme. Pour y parvenir, il y a un certain nombre des principes à observer mais aussi un comportement que le défenseur des droits de l’homme doit avoir pour le travail rendu renforce sa crédibilité sur le terrain. Tout ceci, c’est dans l’optique d’amener les autorités à ajuster leur politique pour cette dernière réponde effectivement aux aspirations de la population», a expliqué Pablo Muke, participant et membre de la Coalition congolaise pour la Justice Transitionnelle.

L’Étude sur les possibilités de réparations pour les survivantes de violences sexuelles liées aux conflits en République Démocratique du Congo (« l’Étude »), en tant qu’outil de plaidoyer par excellence, met l’accent sur la nécessité de réparations en faveur des survivantes. Finalisée en 2024, elle devait faire l’objet d’un lancement officiel en RDC afin que ses recommandations puissent orienter efficacement les actions des acteurs locaux, régionaux et internationaux pour leur mise en œuvre en RDC. Toutefois, ce lancement n'a pas pu avoir lieu du fait des nouvelles attaques sur les Kivu depuis le début de l’année 2025, et une distribution en ligne et à travers les réseaux sociaux a donc eu lieu dans un premier temps.

Michel TOBO