ONU: Washington obtient une réunion du Conseil de sécurité sur la crise en RDC

Réunon du conseil de sécurité de l'Onu
Réunon du conseil de sécurité de l'Onu

Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira vendredi, à la demande des États-Unis, pour examiner la situation en RDC, a annoncé le département d’État américain.

« La violence visant les civils dans l’Est de la RDC est inacceptable et nous exhortons toutes les parties à respecter le cessez-le-feu inscrit dans la Déclaration de principes signée à Doha entre la RDC et le M23. (…) Nous continuerons à promouvoir la reddition de comptes afin que ceux qui sapent la paix, la stabilité ou la sécurité aient à en répondre », a indiqué le Bureau des affaires africaines dans un communiqué.

Cette initiative intervient alors que les ONG multiplient les alertes. Amnesty International a dénoncé mercredi des exactions commises tant par l’AFC/M23 que par les groupes armés pro-gouvernementaux wazalendo dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu : exécutions sommaires, viols collectifs, enlèvements de patients et attaques d’hôpitaux. L’ONG appelle le Rwanda à assumer ses responsabilités et demande au président Félix Tshisekedi de poursuivre les combattants wazalendo auteurs de crimes.

Le même jour, Human Rights Watch a accusé l’AFC/M23 d’avoir massacré plus de 140 civils en juillet près du parc des Virunga, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), la plupart des victimes étant des agriculteurs hutus.

Selon des sources locales citées par Actualité.cd, les rebelles de l’AFC/M23 ont installé mardi une nouvelle position entre Kibati et Kaliki, dans le territoire de Walikale, après plusieurs affrontements avec les milices wazalendo. Des mouvements de population ont été signalés dans les villages voisins de Kangati et Ngenge.

Ces violences surviennent moins de deux mois après la signature, le 27 juin à Washington, d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda, sous médiation américaine.