Est de la RDC: à Nairobi, la réunion conjointe EAC-SADC recommande la fusion immédiate de ces deux structures et celle de l'UA, incluant le médiateur de l'UA et le panel des facilitateurs

Processus EAC-SADC
Processus EAC-SADC

Après l'accord de Washington et la déclaration de principes de Doha, la réunion conjointe des coprésidents de l'EAC et de la SADC a évalué la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC en vue d'harmoniser les stratégies régionales de consolidation de la paix et à convenir d’actions coordonnées pour préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC.

À l'issue de ces assises tenues ce vendredi 1er août à Nairobi sous la direction de William Ruto, président du Kénya et président en exercice de l'EAC et Emmerson Mnangagwa, président du Zimbabwe et président en exercice de la SADC, une série de mesures ont été prises en vue de se conformer à la dynamique de paix enclenchée à la suite des initiatives diplomatiques au niveau international.

" Fusion immédiate des structures de l’EAC, de la SADC et de l’Union africaine, incluant le médiateur de l’UA et le panel de facilitateurs EAC‑SADC, qui devront tous rendre compte au sommet conjoint ainsi qu’à l’Union africaine ; Fusion immédiate des secrétariats techniques de la CUA, de l’EAC et de la SADC en un secrétariat conjoint, dirigé par la CUA à Addis‑Abeba, destiné à rendre opérationnelle la nouvelle structure conjointe ", renseigne le communiqué final à l'issue de ces assises.

Selon toujours le communiqué final consulté par ACTUALITE.CD, cette réunion a recommandé la consolidation des termes de référence (ToRs) et des documents afférents concernant le médiateur de l’UA et le panel de facilitateurs EAC‑SADC, lesquels seront soumis à l’approbation du sommet conjoint EAC‑SADC.

Ce sommet au niveau régional intervient après deux grandes initiatives diplomatiques majeures au niveau international. D'abord, la signature de l'accord de paix entre Kinshasa et Kigali sous la médiation des États-Unis d'Amérique et la signature de la déclaration de principes entre les délégués du gouvernement congolais et ceux de la rébellion de l'AFC/M23 à Doha sous la médiation du Qatar. Ces deux accords sont considérés comme des premiers pas dans la recherche de la solution à la crise sécuritaire dans la région des Grands Lacs et particulièrement dans l'Est de la RDC.

Toutefois, sur le terrain, la réalité est toute autre. Si pour l'accord de Washington une nouvelle réunion est annoncée début août aux États-Unis entre les différentes parties prenantes, près de dix jours après la signature de la déclaration de principes, les engagements mutuels censés poser les bases d’un futur accord de paix global peinent à se matérialiser. Les mesures de confiance considérées comme indispensables à la reprise des pourparlers début août en vue de parvenir à un accord de paix global restent jusque-là sans effet.

Face à cette situation et au regard du blocage constaté dans la mise en œuvre de cette déclaration fait peser des risques réels sur la suite du processus alors que selon le chronogramme contenu dans la déclaration de principes signée à Doha, les parties s'étaient engagées à reprendre les discussions sur un accord de paix au plus tard le 8 août 2025 avec en ligne de mire la signature d’un accord de paix global prévue le 17 août 2025. Ces négociations s’inscriront dans le cadre de l’Accord de paix entre la RDC et la République du Rwanda, signé à Washington le 27 Juin 2025.

Clément MUAMBA