Au total, 196 772 déplacés internes sont recensés entre mars et avril 2025 dans quatre provinces de l’ouest de la RDC. Il s’agit notamment de Kinshasa, Kwilu, Kwango et Maï-Ndombe, cela à travers 16 zones de santé. C’est ce qu’on peut lire dans le tableau de bord – suivi des mouvements de populations région de l’Ouest pour le premier cycle de l’année, réalisé par l’unité de la Matrice de Suivi des déplacements de l’organisation internationale pour les migrations des Nations unies, soit du 24 mars au 28 avril 2025.
Selon ce tableau, ces mouvements de population sont à 81% dus au conflit intercommunautaire qui frappe la région. Le conflit armé influence à 15% les déplacements des populations, alors que d’autres raisons représentent 4%.
Les retournés sont estimés à 167 499, soit une diminution de 60% depuis 2024, précise l’organisation. Le tableau répertorie notamment les zones de Kwamouth, Yumbi, Bolobo, Mushie, Nioki, Kutu, Bokoro (Maï-Ndombe), Bandundu, Kikongo, Bagata, Yasa-Bonga (Kwilu), Boko, Kenge, Popokaba (Kwango) et Nsele, Maluku I et II (Kinshasa). Ce tableau couvre 3 791 villages répartis dans les 16 zones de santé.
Ces déplacements sont en rapport avec des tensions intercommunautaires qui frappent la région, donnant lieu à des affrontements intercommunautaires, marqués par des violences sporadiques et une insécurité accrue.
L’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement, l’accès à la santé et aux vivres sont les besoins prioritaires des populations déplacées.
Depuis trois ans, l’ouest de la RDC est frappé par la crise sécuritaire liée à l’activisme de la milice Mobondo. Des dégâts humains et matériels incalculables ont été causés dans la région, où la situation sécuritaire reste encore fragile en raison de la présence continue des miliciens, en dépit des opérations militaires en cours.
Jonathan Mesa