Le Président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe a évoqué dimanche des tueries massives dans le territoire de Moba, province du Tanganyika, Sud-Est du pays. Il a parlé de 328 civils tués. Mais pour l'Administrateur du territoire de Moba, il n'y a pas eu d'attaque meurtrière d'une telle ampleur, mais il reconnaît l'existence d'un seigneur de guerre actif dans la région. Il s'appelle Mutono Mukabila. Celui-ci est actif, selon l'administrateur du territoire Victor Kamfwa, dans la chefferie Kansabala.
"Ces chiffres, nous sommes en train de les entendre comme ça, et moi-même je ne sais pas le jour où il y a eu cet affrontement. Mais ce chef milicien est dans cette zone depuis 2017 jusqu'à présent, avec plusieurs cas de kidnapping, de tueries. Certains ont même été arrêtés et condamnés. Je pense que ce chiffre est une somme depuis 2017”, dit-il ce lundi à ACTUALITÉ.CD.
M. Kamfwa note l'existence des barrières érigées dans plusieurs villages de la chefferie Kansabala
“Des barrières sont érigées par ce seigneur de guerre, demandant des produits champêtres avec son groupe d'autodéfense. Nous sommes en processus de réintégration de son groupe et on se demande pourquoi il continue de se comporter de la sorte. Pour l'histoire, ce groupe a commencé au Tanganyika depuis 2016. Et lui est resté actif. La chefferie Kasambala est la principale qui est touchée avec des cas des déplacés”, a-t-il ajouté.
Pour la société civile de Moba, ces actes sont intolérables et le gouvernement provincial doit se prendre en charge pour rétablir de l'ordre.
“Ce sont des actes posés par ce groupe qui se fait passer d'autodéfense à Moba. Tous ces actes qu'ils sont en train de poser, c'est à l'endroit de leurs frères et sœurs. Les gens ne savent plus cultiver dans les villages du territoire de Moba. La population est délaissée par le gouvernement. L'État doit prendre ses responsabilités, c'est-à-dire rétablir l'autorité dans la chefferie Kasabala, qu'on sente que l'État existe”, explique Taabu pesa Léon, porte-parole de la société civile de Moba.
Sur terrain, les cultivateurs avec les habitants de certains villages champêtres de groupement mwindi, Kansabala-kayobwe, Mpala, Kasokota, Lungungu et Malibu sont forcément obligés d'abandonner leurs champs et villages vers Moba centre pour la raison raison de sécurité.
Arrivés en masse à Moba centre, ils dénoncent des exactions de ce groupe d'autodéfense, imposant des droits à la population civile à l'insue des autorités locales. Plusieurs civils ont été tués par les éléments dans les milieux où ils se trouvent depuis la fin de l'année 2024 jusqu'à présent, et ce groupe est actif, selon l'administrateur du territoire depuis 2017.
José Mukendi