Washington ouvre des échanges directs entre experts congolais et rwandais pour un accord de paix

Massad Boulos et Donald trump
Massad Boulos et Donald trump

Les négociations entre la République démocratique du Congo et le Rwanda ont entamé une nouvelle phase avec le lancement, à Washington, de discussions physiques entre experts, après plusieurs semaines d’échanges par courriel entre les parties, ont indiqué des responsables impliqués dans le processus.

Objectif affiché : parvenir à un accord de paix global, réaliste et mutuellement bénéfique, selon le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe. Une fois finalisé, cet accord sera soumis à l’approbation des ministres des Affaires étrangères des deux pays, avant d’être présenté aux chefs d’État pour signature.

Ces pourparlers interviennent alors que les États-Unis renforcent leur engagement diplomatique et économique en Afrique, en particulier en RDC, dans un contexte de tensions persistantes dans l’est du pays. Jeudi, Troy Fitrell, haut fonctionnaire du Département d’État américain chargé des affaires africaines, a souligné à Washington l’importance stratégique de la RDC, évoquant à la fois les enjeux sécuritaires et les perspectives économiques.

Au cours d’un événement organisé jeudi par l’Africa Center, Fitrell a détaillé une stratégie en six points pour intensifier la présence américaine sur le continent, insistant sur la diplomatie commerciale, les investissements dans les infrastructures et la mobilisation des entreprises américaines. Il a rappelé que 71 nouveaux accords, représentant plus de 7 milliards de dollars, ont été conclus depuis janvier.

Sur le volet sécuritaire, il a confirmé l’implication des États-Unis dans la facilitation du dialogue entre Kinshasa et Kigali, en coordination avec les initiatives régionales et internationales. « Nous visons toujours un accord de paix d’ici juin ou juillet », a-t-il précisé, évoquant un calendrier extrêmement agressif imposé par Washington.

Les États-Unis mettent en avant leur capacité à offrir des investissements « de qualité », respectueux de l’environnement et des normes sociales, tout en s’affichant comme un acteur central dans la résolution des crises régionales.