La population de la cité de Kwamouth, chef-lieu du territoire éponyme, vit avec la peur au ventre. La psychose a monté la journée du samedi 22 février après l'attaque des miliciens Mobondo contre le village Ntomo, situé à 5 km de la cité. Un climat de panique a été observé : certains habitants tentent de traverser le fleuve Congo pour le village Ngabe (République du Congo), tandis que d'autres se dirigent vers les villages frontaliers du territoire voisin de Bolobo.
Le chef traditionnel Stany Libie, qui livre l'information, craint que la cité de Kwamouth soit la prochaine cible des miliciens Mobondo. Il alerte sur des messages annonçant leur incursion dans le chef-lieu du territoire et appelle à des mesures définitives du gouvernement.
"Les messages sont envoyés depuis longtemps qu'ils viendront attaquer Kwamouth. Comme ils ont été à cinq kilomètres, c'est une façon de dire qu'ils seront à Kwamouth. C'est depuis toujours qu'on demande aux autorités de prendre les choses au sérieux de sorte que les assaillants qui sont dans la forêt soient traqués, désarmés. Mais on ne fait qu'attendre. Cette léthargie nous cause beaucoup d'inquiétudes. C'est comme si la population de Kwamouth était abandonnée. Le Gouvernement doit prendre toutes ses responsabilités", a-t-il déclaré.
Selon le bilan livré par l'armée samedi, trois miliciens Mobondo ont été tués et une arme calibre 12 a été récupérée après affrontements de suite de l'attaque contre le village Ntomo à 3 heures du matin.
Jonathan Mesa