Caricature : des consultations pour le pacte social d’un côté, l’avancée des rebelles de l’autre

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Caricature Kash/ACTUALITE.CD

La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) poursuivent leurs consultations dans le cadre du projet « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs ». Cette initiative vise à rassembler les acteurs sociopolitiques et régionaux afin de trouver des solutions durables à la crise sécuritaire qui frappe l’Est du pays. Dans cette optique, les représentants des deux confessions religieuses ont rencontré plusieurs dirigeants africains, dont le président kényan William Ruto et le médiateur Uhuru Kenyatta, et comptent solliciter d’autres chefs d’État de la région.

L’objectif du Pacte social est de favoriser un dialogue national inclusif pour renforcer la cohésion et éviter le recours aux armes. Les consultations menées par la CENCO et l’ECC ont déjà permis de recueillir les avis de plusieurs personnalités politiques congolaises, du président Félix Tshisekedi, ainsi que du président rwandais Paul Kagame. Malgré le refus catégorique de Tshisekedi de négocier avec le M23, les Églises estiment que pour être efficace, le processus de paix doit inclure tous les acteurs du conflit, y compris les groupes armés et les figures politiques en exil.

Pour donner une portée régionale à leur initiative, les Églises ont sollicité l’appui du président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, président en exercice de la SADC, ainsi que de William Ruto, président du Kenya. Elles mettent en avant l’urgence d’une réponse coordonnée face aux souffrances des populations civiles de l’Est de la RDC. Elles plaident également pour l’ouverture d’un couloir humanitaire à Goma afin de venir en aide aux populations affectées par les affrontements entre les FARDC et le M23.

Alors que les consultations avancent, la situation sécuritaire continue de se détériorer avec l’occupation d’une partie du Nord-Kivu et du Sud-Kivu par la rébellion du M23/AFC soutenue par l’armée rwandaise. La classe politique congolaise explore diverses pistes pour restaurer la paix, mais l’absence de consensus sur les modalités d’un dialogue complique les efforts des religieux.