L'Assemblée nationale a résolu d'apporter un soutien aux efforts de guerre et aux déplacés de guerre et d'autres types des victimes des violences dans différents coins de la République Démocratique du Congo. Dans son discours dimanche 15 décembre 2024 à l'occasion de la clôture de la session, Vital Kamerhe a pressé ses collègues sur la nécessité de mettre en place le comité interne qui sera chargé d'exécuter cette option levée par la représentation nationale.
"Vous ne mesurez pas combien le geste que vous avez posé hier en acceptant de contribuer à l'effort de guerre pour soulager les déplacés de guerre, les FARDC et les wazalendo, a été salué par les populations de l'ancienne province orientale, Nord Kivu et du Sud Kivu et c'est un geste patriotique très important. J'ai parlé encore avec Safari et Mbindule et les autres qui étaient là pour que très rapidement un comité soit mis en place pour que la paie qui va intervenir incessamment cette retenue sera faite d'au moins 500 USD, ceux qui veulent donner plus c'est toujours la bienvenue", a déclaré Vital Kamerhe.
L'élu de Bukavu Ville ( Sud Kivu) estime que cette initiative de l'Assemblée nationale pourra également stimuler d'autres institutions de la République à emboîter les pas pour soulager tant soit peu les populations congolaises en plein détresse.
"C'est 500 USD qui avaient été adoptés. Ne revoyez pas à la baisse votre générosité, les PV de la direction des séances, vous savez quand vous parlez là même les déplacés vous regardent et alors ne ramenez pas à la baisse votre générosité. De toutes les façons, c'est moi qui ai la police du débat et je sais que vous en êtes capables de donner au moins 500 USD et comme ça vous allez contaminé les membres du gouvernement qui pourront donner eux au moins chacun 1500 ou 100 USD ils vont décider librement là-bas" a indiqué Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale.
Selon Vital Kamerhe, le comité restreint qui sera mis en place devra tenir compte de l'ampleur des conflits dans différents coins de la République Démocratique du Congo.
"Ce comité là doit tenir compte de l'ampleur des conflits dans chaque province concernée. Nous avons le déplacement des gens de Kwamouth, Kwango qui sont ici déjà dans les encablures de Maluku, nous avons les déplacés de la rive gauche du fleuve Congo qui sont déjà dans la ville de Kisangani. Le drame c'est dans l'Ituri et chaos c'est dans le Nord-Kivu,il y a aussi les déplacés dans le Sud Kivu et donc ce comité qui sera mis en place je suis encore là dès que vous vous serez organisé vous me chercher et nous mettrons en place ce comité qui fera rapport chaque fois à la plénière l'argent reçu et de l'utilisation", a indiqué le président de l'Assemblée nationale.
La violence et l'instabilité, combinées à un manque cruel de services de base, affectent les populations de la RDC depuis des décennies. Les provinces orientales, en particulier, sont marquées par une insécurité persistante et des conflits récurrents. En conséquence, on estime que plus de 25 millions de personnes - soit un quart de la population - auront besoin d’une aide d’urgence en 2024. Environ 40 % de la population est confrontée à des niveaux sévères d’insécurité alimentaire aiguë (IPC 3 ou plus).
Selon un bulletin de l’OCHA, l’Est de la RDC, notamment le Nord-Kivu, a connu en 2024 des niveaux de déplacement sans précédent en raison de l’intensification des conflits violents. Depuis août 2023, le nombre de personnes déplacées a presque triplé, atteignant plus de 1,6 million. Les femmes et les enfants représentent 75 % de ces déplacés. À Goma, par exemple, le nombre de ménages déplacés en 2024 est supérieur de 70 % à celui de 2023.
Malgré l’aggravation de la crise humanitaire, la RDC demeure l’une des crises les plus négligées. En 2024, seulement 35 % du plan de réponse humanitaire ont été financés, rendant difficile la mise en œuvre des interventions nécessaires pour répondre aux besoins pressants de la population.
Clément Muamba