Les combats ne faiblissent pas entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 dans le territoire de Lubero (Nord-Kivuà. Après dix jours d’intenses affrontements, les rebelles ont réussi à s’emparer de la localité de Matembe ce dimanche 15 décembre 2024, contraignant l’armée congolaise à un repli de quelques vers au village Vutsorovya.
Les rebelles du M23 ont déployé ces dernières heures des moyens militaires considérables, utilisant des armes lourdes et des hommes pour prendre le contrôle de cette localité de Matembe, qui est à 60 kilomètres de Lubero-centre.
Un officier militaire, sous couvert d'anonymat, a confirmé le renforcement des troupes loyalistes et des Wazalendo sur les lignes de front. Des sources sécuritaires rapportent que la situation est toujours tendue dans cette zone entre les forces en présence.
Des familles entières sont forcées de fuir leurs foyers, transportant quelques biens essentiels. Les sites d'accueil, déjà saturés, subissent une pression sans précédent, aggravant les conditions de vie précaires des populations déplacées. Les organisations humanitaires présentes sur le terrain font face à des défis colossaux. L'accès sécurisé aux zones de conflit devient de plus en plus complexe, limitant considérablement la capacité à porter assistance aux populations vulnérables.
La prise de la localité de Matembe est intervenue alors que la tripartite RDC-Rwanda-Angola, prévue dimanche a été annulée, à la suite des discordances survenues entre les délégations de Kinshasa et de Kigali. La réunion convoquée dimanche par la médiation angolaise était très attendue dans l’opinion avec espoir d’aboutir à un accord de paix signé par le Rwanda et la RDC pour une solution à la crise qui secoue l’est congolais. Kigali insiste sur un dialogue direct entre le gouvernement congolais et le M23. Ce que Kinshasa rejette.
Josué Mutanava, à Goma