À l'occasion de la clôture des assises du directoire national de son parti politique Alliance nationale des fédéralistes Kyunguiste (ANAFEK), ce samedi à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, Lawrence Lolo Kyungu Kibwe, fils biologique du feu Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza, s'est exprimé autour du débat sur la révision ou encore le changement de la constitution.
Pour lui, puisqu'il s'agit d'une Constitution inadaptée aux réalités du pays, et qu'elle est hybride, cette loi mère du 18 février 2006 doit-être totalement changée.
"À l'issue de ces assises, rappelons à l'opinion nationale et internationale, l'attachement de l'ANAFEC et celui de son Président national Lolo Lawrence Kyungu Kibwe aux valeurs de paix, sécurité et cohésion sociale, gage d'un développement durable et intégral de notre pays. Nous manifestons notre soutien indéfectible au Président Félix Tshisekedi, et soutenons sa vision et appelons la population congolaise à soutenir le changement du mode de gestion unitariste en mode de gestion fédéraliste, tout en changement totalement la constitution", précise Bernardin Lokwa Wabi, Secrétaire général de ANAFEK.
Lawrence Lolo Kyungu Kibwe a également précisé que dans l'ébauche de la prochaine Constitution, il est important de revoir aussi le mode de gestion, en privilégiant le fédéralisme au détriment de l'unitarisme.
"Ce n'était pas une surprise pour nous ANAFEK de voir le Chef de l'État parler du changement de la Constitution. Certaines personnes pensent qu'en abordant cette question, c'est un tabou. La majorité de la population congolaise, même celle de la diaspora, a compris que la Constitution de notre pays est purement hybride, elle n'a ni tête ni de queue. Ce changement doit également viser le mode de gestion de notre pays selon nos convictions. Nous sommes un grand pays à la dimension continentale de toute l'Europe de l'Est et regorgeant plus ou moins 100 millions d'habitants. Voilà pourquoi nous disons qu'il n'y a qu'une seule solution de gestion qui s'appelle le fédéralisme. Depuis l'indépendance, l'unitarisme a été le seul mode de gestion", a ajouté Lolo Kyungu Kibwe.
Celui-ci a également précisé l'importance de quitter l'unitarisme voilé comme mode de gestion vers le fédéralisme.
"Et même la Constitution actuelle, c'est l'unitarisme voilé qui est utilisé. Le grand pays continent comme le nôtre doit avoir le fédéralisme comme mode de gestion. Nos richesses sont convoitées par tout le monde, et nous voulons que la population, par le fédéralisme, gère ses richesses", poursuit-il.
À ces assises du directoire national de ANAFEK, les différentes délégations dont celle de Kinshasa, avec à sa tête Bernardin Lokwa Wabi, Secrétaire général du pays, plusieurs options ont été envisagées notamment pour soutenir la démarche du changement de la Constitution en République démocratique du Congo.
Contexte
À Kisangani, Félix Tshisekedi avait dit sa volonté de mettre en place une commission mixte pour étudier les faisabilités de la rédaction d'une nouvelle Constitution qui puisse répondre aux besoins de la population congolaise.
José Mukendi