Est de la RDC : "Nos FARDC défendent fermement leurs positions en empêchant les agresseurs rwandais et leurs supplétifs de progresser après leur violation délibérée du cessez-le-feu" (Ministère de la Défense)

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FARDC

Depuis le dimanche 20 octobre 2024, de violents combats ont éclaté dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) entre les rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars) et les milices pro gouvernementales, après des semaines d’accalmie, marquées par un cessez-le-feu entre Kinshasa et Kigali. À la suite de ces combats, la coalition M23-AFC-RDF a une nouvelle fois gagné du terrain en direction du territoire de Walikale, dans la province du Nord-Kivu.

Dans sa note d'information présentée lors de la dix-neuvième réunion du Conseil des ministres, tenue vendredi 25 octobre 2024, Samy Adubango Ahoto, vice-ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, a assuré que les FARDC sont sur le terrain et tentent de tout mettre en œuvre pour freiner l'avancée des "agresseurs".

"Le vice-ministre de la Défense nationale a passé en revue la situation opérationnelle et sécuritaire, particulièrement dans la partie Est du pays. Il en ressort que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo font face à toutes les attaques ennemies en défendant fermement leurs positions et en empêchant les agresseurs rwandais et leurs supplétifs de progresser après leur violation délibérée du cessez-le-feu," rapporte le compte rendu de la réunion du 25 octobre 2024.

Dans sa note d'information, ce membre du gouvernement Judith Suminwa a également indiqué que des opérations militaires se poursuivent contre l'activisme des terroristes et groupes armés dans certaines zones du pays, ainsi que contre le phénomène des transhumants armés Mbororo, qui menace la tranquillité des populations de la province du Nord-Ubangi et du Bas-Uele.

Les combats ont repris dimanche dernier entre les miliciens d’autodéfense, communément appelés « Wazalendo », les FARDC et les rebelles du M23 soutenus par Kigali. Après des affrontements intenses, les FARDC et les Wazalendo ont dû se retirer de Kalembe (Nord-Kivu), désormais occupée à nouveau par les rebelles du M23. Ces derniers ont déjà désigné des chefs locaux à Kalembe pour consolider leur présence. Entre-temps, les rebelles du M23 poursuivent leur progression dans le territoire de Walikale, selon plusieurs sources locales.

Le M23, à l’origine de cette offensive, ne communique pas pour l’instant, tandis que de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer la violation du cessez-le-feu instauré par l’Angola, qui assure la médiation dans la crise sécuritaire qui déchire l’est du pays. Le M23, soutenu par le Rwanda, se dit toujours non concerné par le processus de Luanda, qui réunit les délégations de Kinshasa et de Kigali. Une nouvelle réunion d’experts des deux parties est prévue ce samedi 26 octobre à Luanda.

Clément Muamba