L'ambassadeur itinérant, haut fonctionnaire du Bureau de la sécurité et de la diplomatie sanitaire mondiale des Etats-Unis a tenu un point de presse numérique dans le cadre du soutien américain aux pays africains, en particulier la RDC, dans la lutte contre le Mpox. Lors de cet échange, John Nkengasong a assuré qu'un appui financier serait alloué pour déployer les vaccins et les fournitures nécessaires à la vaccination.
Dès le début de son intervention, il a précisé que, depuis février, la RDC est confrontée à une flambée de Mpox de clade 1. Ce type de Mpox provoque un plus grand nombre d'infections graves et présente un taux de mortalité plus élevé que le clade 2b. l'augmentation significative des cas de Mpox de clade 1, tant dans les pays endémiques (ceux ayant déjà connu des flambées de Mpox) que dans les pays non endémiques (ceux qui n'en avaient jamais signalé), constitue une menace pour la sécurité sanitaire, tant en Afrique que dans d'autres régions du monde. De plus, un sous-clade plus récent, appelé clade 1b, circule également en RDC et a été détecté dans des pays voisins, ainsi qu'en Suède et en Thaïlande.
« Le gouvernement des États-Unis a l'intention de poursuivre sa collaboration avec la RDC et les pays avoisinants. Les efforts pour assurer la sécurité sanitaire mondiale n'ont pas commencé hier. Nous avons investi 2,65 milliards de dollars au cours de l'exercice fiscal 2023 pour renforcer les capacités de ces pays, y compris la RDC, afin de mieux répondre à ce type d'épidémie. Cette flambée est un rappel que nous vivons dans un monde où les épidémies sont de plus en plus fréquentes. Aujourd'hui, nous faisons face à la Mpox de clade 1, avec un taux de mortalité plus élevé que celui du clade 2. Il est donc essentiel de rester vigilant, sans toutefois céder à la panique. Soyez assurés que tout ce qui peut être fait l'est actuellement pour lutter contre ce virus », a déclaré John Nkengasong.
Concernant la disponibilité des vaccins, John Nkengasong a expliqué que, contrairement à la pandémie de Covid-19, la propagation de la Mpox est encore lente, ce qui limite le besoin de vaccination généralisée.
« Il ne s'agit pas d'une maladie respiratoire. Ce n'est pas une situation dans laquelle nous devrions vacciner toute la population, comme ce fut le cas avec la Covid-19. Pendant la pandémie de Covid, nous avions entre 3 et 4 vaccins disponibles, mais la Mpox ne se propage pas aussi rapidement. L'objectif avec la Covid-19 était de vacciner entre 60 et 70 % de la population, alors qu'avec la Mpox, nous voulons une vaccination bien ciblée, grâce à des activités de surveillance qui nous permettront d'identifier précisément les personnes à vacciner. La situation est donc très différente de celle de la Covid, qui se propageait beaucoup plus facilement en raison de sa nature respiratoire. Nous travaillons de concert avec la RDC et nos autres partenaires pour contrer ce virus », a-t-il précisé.
John Nkengasong a également affirmé que, pour le moment, les États-Unis n'envisagent pas de mettre en place des restrictions pour les voyageurs en provenance d'Afrique. Le 20 août dernier, l'USAID a annoncé jusqu'à 35 millions de dollars supplémentaires d'aide sanitaire d'urgence pour soutenir les efforts de lutte contre la Mpox, en attendant la notification au Congrès. Cela porte le soutien financier total proposé par les États-Unis pour la RDC et les autres pays touchés à plus de 55 millions de dollars.
Pour rappel, la RDC, qui est le pays le plus touché par l'épidémie de Mpox en Afrique centrale, a déjà reçu un don de 50 000 doses de vaccins Jynneos de la part des États-Unis.
Grâce GUKA