L’année scolaire 2024-2025 débute ce lundi 2 septembre 2024 sur toute l’étendue du territoire national. Traditionnellement, les parents s’offrent les nécessaires pour les enfants en âge de se rendre à l’école. Les kits comprennent, entre autres, des uniformes, sacs, cahiers et d'autres objets classiques. Et à moins d’une semaine de ce rendez-vous dès élèves avec l’école, la ferveur est peu remarquable à Kinshasa comme il y a quelques années, a constaté ACTUALITÉ.CD.
Dans la commune de Lemba, certains parents d'élèves expliquent ce manque d’engouement notamment parce qu’ils se trouvent confrontés à la vie chère et “l’obligation” dans certaines écoles, de payer l’acompte pour qu’un élève soit admis en classe.
« Fonctionnaire de l'Etat que je suis, j'ai 7 enfants dont 3 sont à l'Université et d'autres je dois scolariser avec cette vie si chère, certaines écoles avec leur exigences si exorbitantes. Malgré la note circulaire de la ministre de l'éducation, les écoles ne l'ont pas respectées, surtout nous qui avons des enfants dans des classes de recrutement. Les écoles nous ont tellement rendu la vie dure, déjà les prix de chaque objet comprenant les fournitures sont tellement élevés, on ne sait pas quoi faire », regrette un parent.
Côté marchands de fournitures scolaires, la rentabilité n’est pas à la hauteur des attentes.
« Il nous reste moins de 6 jours pour la rentrée mais nous ne voyons pas vraiment cette rentabilité du côté achat puisque les parents n’ont pas d'argent, certains ne sont pas payés jusque-là et comment voulez-vous que cette rentrée soit mouvementée ? Moi, étant aussi un parent, je n’ai encore rien acheté pour les fournitures de mes enfants », indique une vendeuse de sacs pour enfants.
En effet, en ce qui concerne l’exigence de l’acompte pour les élèves avant de débuter l’année scolaire, la ministre de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu, a instruit, dans une note circulaire revenant sur certaines dispositions pratiques de l’année scolaire, que cela ne soit pas une exigence sine qua non. Dispositif que certaines écoles respectent.
« Nous, nous n’exigeons pas de frais d'acompte aux parents d’élèves avant leur premier jour d'école. La note circulaire de la ministre nous est parvenue une semaine avant la date officielle du 2 septembre pour une bonne rentrée scolaire. Alors, nous attendons que les parents envoient leurs enfants ce lundi pour que débutent les enseignements », explique le directeur des études d’une école conventionnée à Lemba.
Malgré tout, plusieurs écoles privées exigent ces frais avant la rentrée scolaire, ce qui cause de la peine aux tuteurs d’enfants.
« Il y a certaines écoles privées ici à Lemba qui nous rendent encore la vie difficile en nous exigeants de payer bel et bien l’acompte estimé des minervals que nos enfants paient. Déjà je viens de régulariser avec les frais exigés dans l'école où ma fille étudie. Les écoles devraient au moins nous laisser le temps de faire nos préparatifs de tout ce qui est fourniture puisque les moyens nous sont en ce temps vraiment difficiles », réclame un parent d'une élève.
En plus de tous ces soucis, les enfants congolais vont devoir faire face à l’épidémie de Monkeypox qui frappe de plein fouet certains coins du pays, touchant globalement toutes les provinces de la RDC. Une exhortation aux respects de mesures de sécurité est faite par les autorités sanitaires pourvu de ne pas exposer les élèves à la maladie. Malgré la demande d’un député national du report de cette rentrée, elle a été maintenue ce lundi 2 septembre.
Abischag Ngolomba, stagiaire UNIKIN