Le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi, a tenu à préciser qu'il n'a pas licencié d'agents de la Direction Provinciale de Mobilisation et d'Encadrement des Recettes (DPMER), mais qu'il s'agissait plutôt d'une opération visant à remettre de l'ordre dans cette régie financière provinciale.
C'est au cours de la première réunion interinstitutionnelle avec l'Assemblée provinciale que Jean-Jacques Purusi a donné ces explications. "L'objectif n'était pas de licencier, mais simplement de s'assurer que les personnes réellement employées et payées soient celles qui travaillent effectivement et sont dans la légalité," a déclaré le gouverneur.
Trois décisions ont suscité des remous au sein de la population. La première a suspendu le directeur et son adjoint, la deuxième a touché les chefs de division, et la troisième a concerné plus de 160 agents qualifiés de non reconnus et fictifs.
"Nous avons estimé qu'il y avait une certaine dose d'illégalité. Nous avons découvert des centaines de fictifs, des personnes qui touchaient de l'argent alors qu'elles étaient, pour certaines, en Europe, à Kisangani, ou avaient 3, 4, 5 emplois. Nous avons donc progressivement éliminé ces fictifs," a rassuré Jean-Jacques Purusi.
Au Sud-Kivu, des agents de la DPMER ont manifesté pour réclamer entre 7 et 10 mois de salaires impayés. Nombre d'entre eux, selon l'autorité provinciale, ne sont pas reconnus et sont fictifs.
La réunion interinstitutionnelle, notamment entre le gouvernement et l'Assemblée provinciale, a décidé de mettre en place une commission qui examinera au cas par cas la situation de chaque agent congolais non payé ou écarté de son travail.
Au Sud-Kivu, la DPMER est la seule régie financière créée par un arrêté provincial. Jean Jacques Purusi a exprimé le souhait de procéder à un recrutement conforme aux textes, comme cela avait été fait en 2013.
Justin Mwamba