Les habitants du territoire de Bafwasende (Tshopo) ont exprimé, mardi 11 juin, leur colère face à la perception qualifiée d’illégale de taxes par l'administration provinciale voisine du Haut-Uélé.
Selon le député provincial Séraphin Ayeye de la Tshopo, cette situation découle de l'occupation de la localité de Bavangele depuis 2022 par le gouvernement provincial du Haut-Uele.
"Les autorités de la province du Haut-Uele non seulement perçoivent des taxes, mais elles exploitent également nos matières premières, notamment le bois, ce qui est inadmissible. Nous revendiquons notre localité héritée de nos ancêtres," a déclaré Séraphin Ayeye lors d'un rassemblement tenu en mai à Bavadili.
Il a ajouté que les agents du Haut-Uélé ont érigé des barrières et continuent de percevoir des taxes dans une zone qui appartient au territoire de Bafwasende.
Les autorités provinciales de la Tshopo se sont rendues dans la province du Haut-Uélé pour discuter de ce dossier, accompagnées d'une délégation de l'Institut géographique. Cependant, aucune solution n'a été trouvée. La délégation a utilisé une carte géographique au lieu de recourir à des documents officiels contenant les données précises sur les limites administratives.
La population locale, soutenue par leurs députés provinciaux, lance un cri d'alarme aux autorités nationales et provinciales pour rétablir leurs droits légitimes.
"L'exploitation de nos ressources par les opérateurs miniers de la province du Haut-Uélé ne profite en aucun cas aux habitants de Bafwasende", a souligné Désiré Alieni, président de la société civile de Bafwasende, appellant les députés provinciaux à s'impliquer davantage pour récupérer leur terre.
Selon nos sources, le gouverneur de la Tshopo, le ministre provincial de l'Intérieur, sécurité et affaires coutumières, ainsi que le président de l'Assemblée provinciale de la Tshopo sont attendus dans le territoire de Bafwasende dans les prochains jours pour résoudre ce conflit foncier opposant Bafwasende au Haut-Uele.
Gabriel Makabu, à Kisangani